Le verdict du procès de l’assassinat du Colonel comorien Ayouba Combo, criblé de balles le 13 juin 2010 à son domicile, a été rendu vendredi dernier.
Quatre militaires, dont l’ex-chef d’Etat-major, Salimou Mohamed Amiri, ont été acquittés au bénéfice du doute par la cour d’assises de Moroni.
L’enquête repart aujourd’hui de zéro. Le meurtre du chef de corps de l’armée comorienne, Ayouba Combo, a suscité un vif émoi au sein de la population de l’archipel.
L’actuel président, Ikililou, se fait un point d’honneur à mettre tout en œuvre pour que ce crime de sang ne reste pas impuni.
Un message reçu cinq sur cinq par son ministre de la justice, qui s’attèle à la création d’une nouvelle commission d’enquête élargie, composée de magistrats, policiers et gendarmes.
Ce groupe de professionnels en matière de criminalité est en charge de mettre à jour de nouvelles preuves, qui permettront à terme l’arrestation du ou des coupables, voire du possible commanditaire de l’assassinat du Colonel Ayouba Combo.
L’ancien proche de l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi et chef de corps, Ayouba Combo, a péri sous le feu nourri de plusieurs projectiles mortels.
Au moment des faits en 2010, l’armée comorienne est ravagée par des luttes de pouvoir en coulisse.
En avril, la maison du chef de la police est brûlée par un incendie criminel. Le général Salimou Amiri, chef d’état-major, écrit alors un courrier, mettant en cause le chef du cabinet militaire du président Sambi, accusé de planifier un push militaire qui veut éliminer physiquement le président Sambi de l’échiquier politique.
Le Colonel Ayouba Combo sans être nommé, est aussi ciblé. Une atmosphère de crispations, plane au-dessus de l’armée comorienne.
Le Colonel Ayouba Combo, frère d’armes du mercenaire franco-comorien Bob Denard, a activement participé aux coups d’Etat à répétition, qui ont ébranlé la vie politique agitée des Comores.
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