L’ancien président des Comores Ahmed Abdallah Sambi vient d'être condamné ce lundi par la Cour de sûreté de l’État des Comores à la perpétuité et à la dégradation civique de tous ses droits politiques et civils. La Cour ordonne la confiscation de ses biens et avoirs au profit du Trésor public annonce le président de l’audience de la Cour de sûreté de l’État, une juridiction spéciale dont les décisions ne peuvent pas faire l’objet d’appel.
Ahmed Abdallah Sambi avait brièvement comparu lors du premier jour de son procès après quatre ans de détention préventive, une première puisque la loi comorienne fixe la durée légale de ce type de détention à huit mois au maximum. L'ancien président avait dénoncé la composition judiciaire avant de quitter le palais de justice de Moroni pour regagner sa résidence transformée en annexe de la prison depuis le début de son incarcération.
Ahmed Abdallah Sambi avait brièvement comparu lors du premier jour de son procès après quatre ans de détention préventive, une première puisque la loi comorienne fixe la durée légale de ce type de détention à huit mois au maximum. L'ancien président avait dénoncé la composition judiciaire avant de quitter le palais de justice de Moroni pour regagner sa résidence transformée en annexe de la prison depuis le début de son incarcération.
Le procureur Ali Mohamed Djounaid avait requis la prison à vie lors des réquisitions la semaine dernière. Sambi, ancien chef d'Etat entre 2006 et 2011, était soupçonné d’être impliqué dans le scandale de la citoyenneté économique et d'avoir fait voter en 2008 une loi permettant de vendre au prix fort des passeports à ceux en quête d’une nationalité. L'ancien président condamné pour "haute trahison", aurait détourné une fortune dans le cadre de ce programme, 1,8 milliard d’euros, selon le procureur, soit plus que le PIB du petit archipel pauvre dans l’océan Indien.