Je suis extrêmement choquée d’apprendre que des jeunes médecins ont exprimé leur désaccord avec la loi Santé en utilisant la représentation d’une scène de viol, qui met en scène une femme pouvant incarner Marisol Touraine.
Cette scène de viol, reconstituée sur le mur d’une salle de garde (à Clermont-Ferrand), ce qui en soi me laisse perplexe, a été complétée de bulles qui font dire des obscénités aux auteurs du viol, dans le but semble-t-il d’exprimer une contestation de la loi Santé. La victime est une femme, interpellée comme étant la loi Santé, donc par extension faisant clairement allusion à notre ministre des Affaires Sociales et de la Santé, Marisol Touraine.
C’est une attaque odieuse contre une femme en premier lieu car, quelque soit le message que l’on veut faire passer, mettre en scène un viol pour cela est inqualifiable. C’est une attaque odieuse contre la fonction de femme politique et de ministre en l’occurrence. Défendre ses idées et ne pas être d’accord avec des politiques publiques sont des droits mais représenter un crime, avec une forme d’humour qui emprunte à l’univers enfantin des super-héros, est une banalisation de l’acte qui frise l’apologie du viol. Je suis d’autant plus outrée que, dans le cadre de la lutte les violences faites aux femmes, j’estime que les médecins sont les premiers à devoir être à l’écoute des victimes de violences, à pouvoir les reconnaître et les aider.
Monique Orphé,
Députée de la sixième circonscription,
Rapporteure pour avis de la Délégation aux Outre-mer pour la loi Santé