En cette célébration du centenaire de la journée internationale de la femme, Christine Soupramanien et les femmes qui composent la liste de l’Union des socialistes dénoncent la situation déplorable et la faible considération dont sont l’objet les femmes, notamment les femmes réunionnaises, victimes de discrimination massive et de violence au sein de la société actuelle.
Pour les femmes socialistes, alors que cette célébration a été initiée en 1910 par des femmes socialistes, il faut déplorer que les élites au pouvoir, notamment à La Réunion, la plupart du temps de droite, se sont toujours singularisées par leur conservatisme et leur mépris de la cause des femmes.
C’est ainsi qu’il faut rappeler que le droit de vote des femmes n’a été conquis qu’en 1945, grâce au gouvernement d’union nationale, alors que l’Allemagne l’avait accordé dès 1918. De même, il a fallu attendre l’arrivée au pouvoir de François Mitterand et d’un gouvernement socialiste pour que le 8 mars soit reconnu, Journée de la femme.
Depuis, il faut bien reconnaître que les avancées en faveur de la famille ont été timides, hormis sous le gouvernement de Lionel Jospin avec le congé de naissance et la loi sur les 35 heures qui auront permis aux parents de prendre du temps pour leurs enfants. De plus, il faut faire remarquer que seuls des partis politiques de gauche voient aujourd’hui leurs plus hauts dirigeants être des femmes.
Pour Christine Soupramanien et les femmes socialistes, malgré des avancées, la situation actuelle demeure scandaleuse. Le lynchage réservé à Ségolène Royal par les élites médiatico-politiques masculines en est le plus beau symbole de ces dernières années.
Dans les strates moins visibles de la société ce traitement est encore pire : les femmes souffrent davantage du chômage et des difficultés d’insertion, à compétence égale elles gagnent près de 25 % de moins que les hommes, leurs retraites sont inférieures de 40 % à celles des hommes et pire encore, une femme meurt tous les trois jours des suites de violences conjugales.
Pour Christine Soupramanien et les femmes socialistes, il faut mettre fin à ce phénomène d’un autre temps mais qui a toujours cours actuellement, particulièrement à La Réunion.
Aussi pour poursuivre l’engagement qui est le notre, la liste de l’union des socialistes s’engage à prendre en compte la condition de la femme, dans leur action au sein du Conseil Régional dans les quatre prochaines années pour qu’enfin les choses changent.