Revenir à la rubrique : Economie

Comment libérer le Grand Port Maritime de ses conteneurs vides ?

Des conteneurs vides s’entassent au Port Est, conséquence de la conjoncture de plusieurs crises mais aussi de l’augmentation de l’activité à La Réunion. Pour régler cette problématique, le Grand Port Maritime se penche sur plusieurs pistes.

Ecrit par BS/SF – le lundi 23 mai 2022 à 08H48

Avec 5,3 milliards d’euros de biens importés pour 293 millions d’exports à La Réunion en 2020 (chiffres Insee), l’économie réunionnaise repose en grande partie sur le transport aérien et l’activité portuaire, en tension. « 90% de ce dont on a besoin à La Réunion transite par le Port« , illustre la présidente de Région.

Le phénomène de la saturation des ports n’est pas propre à l’île. Il résulte d’une multitude d’événements inattendus venus perturber le fret à l’échelle mondiale.

Avec la crise Covid, l’économie n’a pas redémarré simultanément aux quatre coins du monde, ce qui a mené à un déséquilibre des échanges commerciaux.

Les ports mondiaux étant de plus en plus saturés, un conteneur coûte plus cher à transiter et doit attendre de plus en plus longtemps avant d’être embarqué à destination de La Réunion, soit deux à quatre semaines actuellement, contre une semaine en moyenne avant la crise covid.

À cela s’ajoutent le blocage du canal de Suez l’an dernier, qui a réduit la capacité d’export des conteneurs vides, et les problématiques liées aux conditions météorologiques propres à l’île qui ont accentué le phénomène de freinage de l’activité en début d’année.

Plus de conteneurs vides, moins d’espace pour le commerce

Le trafic maritime global de La Réunion a battu des records. Il s’établissait à plus de 6 millions de tonnes fin 2021. Sur cette période, du côté des conteneurs, environ 392.000 EVP (équivalent vingt pieds) ont transité par les installations portuaires, dont 289.000 en import/export et 103.000 conteneurs en transbordement.

Depuis fin 2020, on estime que La Réunion dispose d’entre 8.000 et 10.000 conteneurs vides excédentaires, une situation qui conduit à un engorgement du port et qui finit par peser lourdement sur l’activité portuaire.

Comment désaturer le Grand Port Maritime ?

Ces conteneurs vides prennent de la place à proximité des zones de déchargement des navires, au détriment de l’import-export et du transbordement, et finissent alors par ralentir l’économie locale.

Pour compenser l’arrivée des conteneurs pleins sur l’île, il faudrait parvenir à dégager environ 2.500 conteneurs vides/semaine.

Pour fluidifier le trafic, le port maritime a attribué deux hectares supplémentaires pour le stockage des conteneurs et prévoit d’agrandir sa surface dédiée dans la zone arrière portuaire.

Le Port se modernise

Les deux nouveaux portiques permettront également de renforcer la capacité de désengorgement. Les besoins en conteneurs frigorifiques sont aussi de plus en plus grands. Pour y répondre, de nouvelles prises destinées aux conteneurs réfrigérés sont en cours d’installation.

Plus de 7.680 millions d’euros investis dans le Port Ouest

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Dérogation pour les produits de construction : « Une victoire écologique et sociale » pour Gaillard et Ratenon

Dans un communiqué, les députés Jean Hugues Ratenon et Perceval Gaillard saluent la décision du Parlement européen d’autoriser La Réunion et les autres territoires ultramarins à importer des produits de construction de pays tiers sans marquage CE. Une mesure permettant de réduire les coûts pour les entreprises et les consommateurs, tout en réduisant l’impact écologique associé au transport.

La CRC épingle la SAPHIR sur la gestion durable de l’eau

La Chambre régionale des comptes de La Réunion a publié son rapport d’observations définitives sur la société d’aménagement des périmètres hydroagricoles de La Réunion (SAPHIR), après son premier contrôle initié en février 2023. Le rapport, qui a finalisé ses observations en octobre 2023, critique les pratiques actuelles de SAPHIR, soulignant sa dépendance financière aux ventes d’eau et ses modalités d’action qui ne s’inscrivent pas pleinement dans une gestion durable de l’eau.

Henri Nijdam : “Le Quotidien ne sera pas un journal low-cost”

Propriétaires depuis ce mercredi à minuit du Quotidien, Henri Nijdam et Jean-Jacques Dijoux ont livré quelques éléments sur le futur du journal. Aux lecteurs, les nouveaux hommes forts de ce pilier de la presse locale assurent que Le Quotidien nouvelle formule sera de qualité.