Le CROEC (Conseil régional de l’ordre des experts comptables) a fait le bilan de son premier semestre, avant d’annoncer ses projets pour le deuxième, ce mardi. Il sera marqué par un passage du soutien aux entreprises à la promotion des actions de développement. « Nous souhaitons continuer notre travail d’accompagnement des entreprises en difficulté du premier semestre mais ce deuxième semestre sera marqué par plusieurs actions autour de leur financement et leur développement », annonce Marcelino Burel, président du CROEC.
Trois actions seront portées par le CROEC avant la fin de l’année. La plus marquante sera le Premier forum de l’intelligence économique de la Réunion en novembre, qui aura pour but d’apprendre aux chefs d’entreprise à prévenir les risques et à innover. « La tendance à la Réunion, qui a une culture très ouverte, est de divulguer certaines informations confidentielles trop facilement. Les chefs d’entreprise doivent prendre conscience de la concurrence et du risque qu’elle représente », explique Marcelino Burel.
En octobre, se tiendra le Congrès de l’ordre des experts comptables à Dijon sur le thème des « compétences au service de la performance ». En novembre, sera organisé une conférence autour de la filière du tourisme, à la Réunion.
Le CICE pour « diminuer le coût des salaires et permettre plus d’investissements, d’embauches et d’innovation »
Mais selon le président du CROEC, il n’y a pas de développement sans financement: « Pour encourager le développement des entreprises, nous avons promu le CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) qui est une des mesures destinées à alléger les coûts salariaux ».
Le CICE porte sur les rémunérations versées à compter du 1er janvier 2013 pour les salaires qui n’excèdent pas 2,5 fois le SMIC. Aujourd’hui fixé à 4%, il sera de 6% en 2014. La date d’encaissement du CICE est en 2014 mais un préfinancement est possible afin de l’obtenir dès aujourd’hui.
Ce crédit d’impôt représente 20 milliards d’euros du budget de l’État pour une année pleine. Pour l’économie locale, le CROEC estime le coût à 96 millions d’euros en 2013 et 144 millions en 2014. « Ce n’est qu’un début, explique Rémy Amato, premier vice-président du CROEC, le but est de diminuer le coût des salaires pour permettre plus d’investissements, d’embauches et d’innovation ».