Le préfet de La Réunion a remis en place un couvre-feu à 23 heures moins de deux semaines après la levée de ce dernier. Jacques Billant avait demandé au Gouvernement des pouvoirs accrus afin de remettre en place des restrictions sanitaires alors que l’épidémie de coronavirus connaît un nouveau regain à La Réunion.
L’état d’urgence sanitaire a été prononcée à La Réunion (et en Martinique) par le président de la République en début de semaine. Le préfet a détaillé les conséquences pour La Réunion : un abaissement des jauges d’accueil dans les établissements recevant du public ainsi que la limitation des déplacements nocturnes de 23 heures à 5 heures du matin.
Ultime étape avant des mesures "plus dures"
Jacques Billant avait déclaré dès la semaine dernière que le plan de désescalade était suspendu jusqu’à nouvel ordre et que de nouvelles restrictions allaient toucher l’île qui a enregistré la semaine dernière un record de nouvelles contaminations.
Le préfet s’est exprimé à nouveau ce mardi et a précisé que le couvre-feu était le “dernier signal d’alarme” avant des “mesures plus fortes.” Il explique : “Cette mesure (de couvre-feu, ndlr) comme toutes les autres en vigueur, ne se suffira pas à elle seule. Elle permettra de freiner l’épidémie mais pas de se sortir de ce plateau haut de contaminations.”
“Devons-nous fermer les yeux sur le risque de confinement ?” interroge-t-il avant de donner la réponse.
Vaccination comme solution collective
“Nous devons réagir collectivement. Et c’est aujourd’hui, de se faire vacciner. Je le dis très simplement, il n’y a pas d’autre solution”, a affirmé le préfet. Il a ensuite ajouté que “toutes les mesures qui inciteront à la vaccination nous aideront à sortir de cette crise” et c’est pour cela que le Pass sanitaire sera appliqué à La Réunion en même temps qu’en métropole. Par ailleurs, ce dispositif a depuis été assoupli comme l’a affirmé Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé.
Le préfet appelle aussi à mettre fin “aux comportements très irresponsables” avec des “fêtes massives sans respect des gestes barrières y compris dans les établissements recevant du public.”
D’autres mesures sont toujours en place à La Réunion comme les motifs impérieux pour les voyages : “Ce sont des modalités de voyages qui visent à limiter le nombre de cas importés et nous allons même plus loin en liaison avec l’Agence régionale de Santé en mettant en place des contrôles salivaires aléatoires à l’aéroport.” La directrice de cabinet du préfet a affirmé que ce dispositif n’avait pas vocation à évoluer à court terme.