Il fallait y penser ! Ôter leurs ailes aux moustiques pour les empêcher de transmettre le virus de la dengue… Une équipe de chercheurs américains et britanniques, menée par Luke Alphey de l’Université d’Oxford, est en train de mettre au point une nouvelle race d’aedes aegypti, dont la femelle serait incapable de voler. Les mâles ne devraient pas être touchés par cette modification génétique.
Cette solution devrait être très efficace, selon les scientifiques, car ce sont les femelles qui transmettent le virus de la dengue en piquant les humains. Une solution qui pourrait également devenir une alternative à l’utilisation d’insecticides chimiques nocifs.
Cette technique de modification génétique des moustiques femelles pourrait être également utilisée avec l’aedes albopictus, le moustique vecteur du virus du chikungunya, qui est toujours à craindre car il sévit actuellement à Madagascar…
La plus grosse épidémie de dengue qu’a connu la Réunion a eu lieu en 1977-78, où 30% de la population avait été touchée. Une épidémie moins importante a provoqué 228 cas en 2004. Ces dernières données montrent que l’île est en situation interépidémique et que l’on ne peut exclure un niveau faible et stable de circulation du virus de la dengue dans l’île.