

"Nous nous interrogeons sur ce silence coupable"
Samuel Mouen regrette l'absence de prise de position des divers partis politique de l'île. "Aucune voix ne s'est élevée aujourd'hui pour prendre position, à part Stéphane Fouassin du Nouveau centre et la députée-maire Huguette Bello", s'indigne-t-il. "Nous nous interrogeons sur ce silence coupable".
Il appelle toutes les personnes d'influence à faire fonctionner leurs réseaux sur place pour faire entendre la voix de la France à l'Union des Comores. "Je rappelle que la France est membre du comité permanent des Nations Unies. A ce titre, elle a le devoir, partout où les Droits de l'Homme doivent être respectés, de rappeler aux uns et aux autres leurs devoirs et leurs obligations et contester tout ce qui compromet les Droits de l'Homme. Sinon elle se rend coupable de complicité", ajoute-t-il.
Une circulaire du ministre d'État chargé des élections
Une note circulaire a été émise par le ministre d'État chargé des élections de l'Union des Comores, Bdourahaman Ben Cheikh Achiraf, qui agit sous l'autorité de l'actuel président de la République Islamique des Comores, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi :
"Conformément aux dispositions de l'accord politique du 16 juin 2010, le ministre d'État chargé des élections demande par la présente circulaire, le respect des droits fondamentaux et que les libertés de certains citoyens, en particulier les dirigeants politiques soient rétablis (...). Dans ce document, il "exige que toutes les libertés politiques soient préservées et respectées par les agents publics, surtout dans la période électorale qui s'ouvre et toutes les mesures d’arrestation, d’interdiction de circuler à l’intérieur comme à l’extérieur prises à l’encontre des dirigeants politiques sans l’autorisation de l’autorité judiciaire soient levées sans délai".
Samuel Mouen assure avoir des échanges permanents avec Saïd Larifou qui est, rappelons-le, le président du parti politique "Rassemblement pour une initiative de développement avec une jeunesse avertie (Ridja)" et lui rendre compte de l'avancée des démarches en faveur de son retour sur l'île.
Dans un courrier adressé à Samuel Mouen, la préfecture indique que "Saïd Larifou n'est pas oublié des autorités françaises, bien au contraire et sa situation fait l'objet d'une vigilance toute particulière". Dans ce courrier, le secrétaire général Michel Theuil dit se tenir "disponible pour pouvoir échanger" avec Samuel Mouen "sur le sort de notre compatriote (...)".