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« Combattre l’aliénation et défendre l’émancipation »

Communiqué du candidat Giovanni Payet (1ère circonscription) en cette journée nationale de commémoration des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition.

Ecrit par N.P – le mardi 10 mai 2022 à 08H54

« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948.

Cette journée du 10 mai nous rappelle l’impérieuse nécessité de combattre l’aliénation des esprits et la lutte pour l’émancipation. Cette lutte qui d’ailleurs est un acte continu car depuis l’abolition de l’esclavage en 1848, un transfert de la domination s’est opéré.

Cette domination se traduit par des pratiques connues et appliquées sur notre territoire par certains élus. Les campagnes électorales se transforment en période de recrutement et les lendemains d’élection sont des grands nettoyages, et ce surtout à la base. Car il faut bien récompenser ceux qui ont fait campagne et écarter les anciens soutiens. “Ou la gagne un ti kontra pars kou la fé campagne !”, une phrase que l’on ne devrait jamais entendre et pourtant…

Nous citoyens, nous sommes acteurs de notre émancipation. Pour cela il faut mettre fin aux «chargeurs de l’eau» qui entretiennent depuis des années l’aliénation des citoyens-électeurs, en les laissant dans le fénoir, par différentes méthodes. Cette pratique qui n’étonne plus personne est toutefois illégale comme le rappelle régulièrement le tribunal administratif à certains élus.

Pour revenir sur cette date symbolique du 10 mai, celle-ci a été choisie par le président Jacques Chirac, sur proposition du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CNMHE) pour marquer la journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et leurs abolitions. Elle fait référence à la date d’adoption par le Sénat du texte définitif de la loi Taubira du 21 mai 2001. Ainsi, la France est le premier État et demeure le seul qui, à ce jour, ait déclaré la traite négrière et l’esclavage «crime contre l’humanité». Rappelons que depuis la loi 30 juin 1983, les journées de commémoration de l’esclavage sont reconnues comme des jours fériés locaux.

Dans le cadre des élections législatives à venir, il nous paraît essentiel de rappeler la nécessité d’un choix démocratique éclairé et libre. Sur le terrain, nous constatons avec effroi que le personnel des collectivités locales est forcé à la loyauté envers ses élus. Nous devons rappeler que dans les statuts de la fonction publique le premier droit est la liberté d’opinion politique. En aucun cas, il ne peut être soumis à cette prétendue obligation de loyauté envers les élus.

Entretenir ces pratiques favorise le désintérêt, le désengagement et le dégoût des citoyens pour la chose publique et entraîne par effet domino une démobilisation et la disparition de la vie démocratique locale.

Enfin, le monde associatif, si essentiel à l’émancipation du citoyen, doit refuser d’être l’exécutant de la commande politique de l’élu. Le combat contre l’aliénation des esprits demande un sursaut collectif. Combattre l’aliénation et défendre l’émancipation c’est garantir la solidité du contrat social et écologique réunionnais. Alor si fo lévé nou va lévé !

Giovanni PAYET
Candidat aux élections législatives
Suppléante Audrey Coridon
La voix citoyenne 1ère circonscription – Saint-Denis

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