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Collision mortelle sur le front de mer de Saint-Pierre : L’entière responsabilité de l’automobiliste débattue

L’automobiliste, qui a causé un grave accident sur le front de mer de Saint-Pierre en juin 2018, a été jugé ce jeudi par le tribunal correctionnel de Saint-Pierre. En coupant la route à un scooter, il a causé la mort du passager du deux-roues et de graves blessures à la conductrice. Ce soir-là, l'ensemble des protagonistes avaient consommé de l'alcool.

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 25 février 2021 à 12H58

Cette nuit du 16 juin 2018, Rieul revient d’une soirée à Saint-Leu quand, sur le front de mer de Saint-Pierre, il a décidé de tourner en direction de la rue François de Mahy pourtant interdite à la circulation puisqu’en travaux. Dans sa manoeuvre, Rieul percute un scooter. Lorna, la conductrice, souffre de blessures importantes dont une fracture ouverte à la jambe et de nombreuses plaies. La collision fait voler son compagnon Audriss par dessus le deux roues et la voiture. Le jeune homme décède 8 jours plus tard à l’hôpital d’un traumatisme crânien. 

Rieul a 1,47 gramme d’alcool par litre de sang et assure n’avoir rien vu ni entendu avant de couper la router. L’homme d’une cinquantaine d’années assure également que le scooter n’avait de phare. Sa compagne assise à l’arrière confirme sa version. Son ami, passager avant, avoue avoir été endormi jusqu’au moment de l’accident. 

Rieul n’est pas le seul à avoir consommé de l’alcool avant de prendre la route. Lorna présente un taux de 1,46g d’alcool par litre de sang. Audriss a bu davantage C’est pour cela que la jeune femme, âgée de 20 ans au moment des faits, a tenu le guidon. Les deux amoureux ne portent pas de casques et roulent également sans assurance, tout comme l’auteur de l’accident. 

Ces infractions commises par le couple ne leur sont pas reprochées mais servent d’argument à la défense et au Fonds de Garantie des victimes mobilisées par les parties civiles pour évoquer une responsabilité partagée des conséquences de ce drame routier. 
« Audriss était en train de prendre sa vie en main » et était un fils particulièrement proche de sa famille ont plaidé les différents conseils de la partie civile. Entre 9 000 et 100 000 euros ont été demandés comme préjudice d’affection. Audriss était également père de trois enfants. 

3 ans de prison dont 2 avec sursis probatoire ont été requis par la Procureure. « Effectivement, les comportements à risque sont des deux côtés mais les défauts de conduite sont bien à reprocher au prévenu parce qu’ils ont aussi causé des blessures et un mort », a-t-elle fustigé. Le casier de Rieul, déjà condamné pour des faits de violence ou de conduite sans assurance, ne l’a pas aidé non plus. Cette année de prison ferme pourra être aménagée. De plus, le parquet a demandé une obligation de soins, de travailler, d’indemniser les victimes et l’annulation de son permis de conduire. 

« L’absence de réflexe est valable des deux côtés », a défendu Me Djalil Gangate qui a pointé les infractions de la conductrice du deux-roues tout en reconnaissant la responsabilité pénale de son client et donc un partage de la responsabilité civile. 

Les juges rendront leur jugement le 25 mars prochain.

 

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