« Nous invitons les élèves à se présenter au collège demain après-midi à 13h30 » s’exprime encore hésitant Thierry Chabriat, représentant syndical SE-UNSA, à l’issue de la réunion qui a duré près de 3h cet après-midi. Jusqu’à la dernière minute, l’inspecteur d’académie, Bernard Zier, a tenté de convaincre les enseignants de reprendre dès demain matin. Accompagné du directeur de cabinet du recteur, Bernard Zier a demandé sollenellement aux enseignants de ne pas donner l’occasion aux élèves de traîner une journée de plus hors de tout cadre scolaire. « Le collège doit les accueillir demain matin, vous devez les accueillir demain matin » a-t-il insisté avant de laisser les enseignants se concerter. Ces derniers ont choisi la forme du compromis. Ils reprendront demain mais dans l’après-midi. Thierry Chabriat : « nous avons besoin de faire le point entre enseignants de ce que nous allons dire aux élèves » a-t-il répété.
Mise en place d’une cellule psychologique Les enseignants, sous les yeux attentifs de quelques parents d’élèves, ont finalement décidé de reprendre du service grâce à des avancées en personnel supplémentaire qui leur a été proposé par le Rectorat. La mise en place d’une permanence d’un conseiller psychologique qui venait jusqu’à maintenant que deux demi-journée dans l’établissement est déjà acté. Un poste d’infirmière sera également pérennisé. Autre proposition faite, la mise en place dès demain matin d’une cellule psychologique pour l’enseignant agressé, la classe concernée par l’événement de lundi dernier. Un ensemble de dispositions qui accompagnent celui déjà décidé hier de la mise en place de 9 agents composant « l’équipe mobile de sécurité ». Une équipe qui aura pour charge de surveiller les agissements des élèves au sein de l’établissement et au moment crucial des entrées et sorties de ces derniers. Une reprise en forme de thérapie de groupe Malgré l’énoncé de ce panel de mesures, les parents d’élèves restent dubitatifs : « nous attendons de voir l’application de ces promesses » lance l’un d’entre eux. Pour le reste, le Rectorat n’a cessé d’inviter les enseignants de se saisir des possibilités d’expérimentation de l’article 34 du code de l’éducation. « Demain vers 13h30, une grande discussion aura lieu avec les 900 élèves du collège » poursuit épuisé par cette journée Thierry Chabriat, également professeur d’EPS. Une façon de mettre sur la table tous les petits malaises des élèves depuis l’agression de lundi.