Erick, ne déraisonnons pas ! Maître Chicaud a proposé seulement le déplacement de la stèle de Gillot pour réserver cet espace à l'accueil de ses raideurs, comme c'était le cas jusqu'à présent. Il semble bien que le Grand Raid a une audience internationale et qu'il contribue au rayonnement de La Réunion ! On en parle urbi et orbi, on suit les raideurs de la diagonale des fous du pôle nord au pôle sud. Et déplacer, ce n'est pas nier, que je sache ; déplacer, ce n'est pas être colonialiste, non plus. Maître Chicaud n'est ni négationniste ni colonialiste. Ne déraisonnons pas ! Ne montons pas sur nos grands chevaux ! Pas de colère majuscule à ce propos. Sinon il faut songer à absorber les quatre grains d'ellébore préconisés par notre bon docteur Jean de La Fontaine. La stèle, entre nous soit dit, est un rappel permanent aux paysans creusois : voilà ce qu'ils ont fait de nos jeunes, ces bourreaux ! Le plus simple pourtant et le plus logique eût été de placer la stèle de la discorde à Guéret, sous le nez même de ces maudits paysans. Du courage, Nassimah Dindar ! Assassinons le misouk ! La fierté des Réunionnais est de dire franchement en face ce qu'on pense et à qui de droit et non de le dire à 10.000 km des intéressés. La voix se perd si loin. Plus d'impact ou si peu ! L'unique stèle de Gillot signe un certain degré de lâcheté. Je suis mal à l'aise ! A la rigueur, deux stèles, l'une à Gillot, mais obligatoirement une deuxième à Guéret. Faisons le bon compte ! Lavons notre lâcheté !
Erick, à propos, parle-nous des papas des enfants de La Creuse, les oubliés du film magistralement piloté par Sudel Fuma pour le texte, selon la bonne remarque de Jean-Marc Collienne ! Ont-ils signé pour que les enfants, que chacun a vaillamment abandonnés, aient une autre atmosphère familiale plus sereine en Creuse ? As-tu des informations, des échos ? Les racines paternelles ont-elles pour toi la valeur de la roupie de sansonnet ? L'UFR a-t-elle donné son avis sur cette évasion paternelle ? Ces questions me turlupinent. Je ne suis pas franchement négationniste à l'égard de l'histoire arrangée du PCR, histoire à laquelle tu adhères yeux fermés, naïvement. J'aime poser des questions. J'aime m'instruire et instruire : j'ai cela dans le sang et j'ai dû glaner ce défaut dans les prés où j'ai gardé les vaches jusqu'à ma majorité (21 ans), gracieusement, oui, gracieusement, avec un livre à la main et un bâton à proximité pour chasser une vache récalcitrante ! J'étais heureux malgré la guerre 39-45 et l'après guerre. Et mes camarades, dans les prés voisins, aussi. Personne n'a osé pleurnicher sur son sort ! Personne n'est, par métamorphose, devenu chèvre ou mouton ! Aucun de nous, il est vrai, ne connaissait les formidables pouvoirs de Nason Ovide, qui eût pu, le vilain, nous envoyer paître dans le royaume animal ou même végétal.
Erick, à propos, Sudel Fuma, éminent historien péi de la chapelle de Vergès, historien tout feu tout flamme – cela va de soi – a recruté pour le film Enfants de La Creuse – film mi fiction mi documentaire – un sociologue de l'hexagone : c'était en fait pour le Grand Débat à la télé, animé par Jean-Marc Collienne. Les enfants créoles, d'après ce film, ont été mis à la torture par des paysans creusois. Je ne nie rien. Je m'interroge. Et tu vas pouvoir me tirer de mon grand embarras. Pourquoi un sociologue qui ne connaît rien de la sociologie du monde paysan de l'époque 60-80 ? Il n'a jamais traîné ses guêtres au milieu des marguerites. Pourquoi donc celui-là ? A-t-il donc suffi qu'il soit de la bonne chapelle politique, la tienne ? Il semble que le conflit en Creuse s'explique partiellement par l'impréparation des jeunes au monde rural ! C'est une idée que j'avance. Diable ! Je ne nie rien ! Ne va pas me traiter de négationniste ! Ne va pas le dire à Témoignages, le pauvre, il est moribond ! Mais on n'épouse pas l'esprit paysan du jour au lendemain ! Est-ce Debré l'auteur de cette impréparation ? Colienne, entre nous, mais ne va pas lui dire – j'ai pris un abonnement au misouk - a survolé magistralement le problème, comme Sudel Fuma. Je reste sur ma faim !
Et j'ai beau être presque aux antipodes de ma terre natale, je ne perds pas mes propres racines. Et où que j'aille, elles me suivront, tout à fait intactes. Ici, sous ce tropique, tu as remarqué : pour un rien, on les perd, et on court gémir non dans les bras de Saint-Antoine mais dans le giron du PCR pour les retrouver en criant à l'assassin : c'est la faute des autres, de Debré en particulier. On a même inventé une association Racine en l'air, je crois. Racine par ci, racine par là ! Même Colienne, qui a épousé l'air du temps, a prononcé à plusieurs reprises le mot sacré racine lors de l'émission précitée. C'est triste à en mourir !
Ataleur, Erick. Affine ton raisonnement. Mi attends a ou, le plus pacifiquement du monde ! Et surtout ne m'abandonne pas dans ma quête des lumières ! Tu vas enrichir mes Courriers de La Réunion. Ensemble, nous allons pouvoir mettre à nu sans complexe nos bonnes racines.
Erick , à propos, une toute petite question un brin saugrenue ; après, je le jure, je te lâche les baskets : ton rayonnement extra muros est-il à la hauteur de celui de l'ENNEMI de La Réunion, maître Chicaud ?
Gérard Jeanneau, ex gardeur de vaches.
Erick, à propos, parle-nous des papas des enfants de La Creuse, les oubliés du film magistralement piloté par Sudel Fuma pour le texte, selon la bonne remarque de Jean-Marc Collienne ! Ont-ils signé pour que les enfants, que chacun a vaillamment abandonnés, aient une autre atmosphère familiale plus sereine en Creuse ? As-tu des informations, des échos ? Les racines paternelles ont-elles pour toi la valeur de la roupie de sansonnet ? L'UFR a-t-elle donné son avis sur cette évasion paternelle ? Ces questions me turlupinent. Je ne suis pas franchement négationniste à l'égard de l'histoire arrangée du PCR, histoire à laquelle tu adhères yeux fermés, naïvement. J'aime poser des questions. J'aime m'instruire et instruire : j'ai cela dans le sang et j'ai dû glaner ce défaut dans les prés où j'ai gardé les vaches jusqu'à ma majorité (21 ans), gracieusement, oui, gracieusement, avec un livre à la main et un bâton à proximité pour chasser une vache récalcitrante ! J'étais heureux malgré la guerre 39-45 et l'après guerre. Et mes camarades, dans les prés voisins, aussi. Personne n'a osé pleurnicher sur son sort ! Personne n'est, par métamorphose, devenu chèvre ou mouton ! Aucun de nous, il est vrai, ne connaissait les formidables pouvoirs de Nason Ovide, qui eût pu, le vilain, nous envoyer paître dans le royaume animal ou même végétal.
Erick, à propos, Sudel Fuma, éminent historien péi de la chapelle de Vergès, historien tout feu tout flamme – cela va de soi – a recruté pour le film Enfants de La Creuse – film mi fiction mi documentaire – un sociologue de l'hexagone : c'était en fait pour le Grand Débat à la télé, animé par Jean-Marc Collienne. Les enfants créoles, d'après ce film, ont été mis à la torture par des paysans creusois. Je ne nie rien. Je m'interroge. Et tu vas pouvoir me tirer de mon grand embarras. Pourquoi un sociologue qui ne connaît rien de la sociologie du monde paysan de l'époque 60-80 ? Il n'a jamais traîné ses guêtres au milieu des marguerites. Pourquoi donc celui-là ? A-t-il donc suffi qu'il soit de la bonne chapelle politique, la tienne ? Il semble que le conflit en Creuse s'explique partiellement par l'impréparation des jeunes au monde rural ! C'est une idée que j'avance. Diable ! Je ne nie rien ! Ne va pas me traiter de négationniste ! Ne va pas le dire à Témoignages, le pauvre, il est moribond ! Mais on n'épouse pas l'esprit paysan du jour au lendemain ! Est-ce Debré l'auteur de cette impréparation ? Colienne, entre nous, mais ne va pas lui dire – j'ai pris un abonnement au misouk - a survolé magistralement le problème, comme Sudel Fuma. Je reste sur ma faim !
Et j'ai beau être presque aux antipodes de ma terre natale, je ne perds pas mes propres racines. Et où que j'aille, elles me suivront, tout à fait intactes. Ici, sous ce tropique, tu as remarqué : pour un rien, on les perd, et on court gémir non dans les bras de Saint-Antoine mais dans le giron du PCR pour les retrouver en criant à l'assassin : c'est la faute des autres, de Debré en particulier. On a même inventé une association Racine en l'air, je crois. Racine par ci, racine par là ! Même Colienne, qui a épousé l'air du temps, a prononcé à plusieurs reprises le mot sacré racine lors de l'émission précitée. C'est triste à en mourir !
Ataleur, Erick. Affine ton raisonnement. Mi attends a ou, le plus pacifiquement du monde ! Et surtout ne m'abandonne pas dans ma quête des lumières ! Tu vas enrichir mes Courriers de La Réunion. Ensemble, nous allons pouvoir mettre à nu sans complexe nos bonnes racines.
Erick , à propos, une toute petite question un brin saugrenue ; après, je le jure, je te lâche les baskets : ton rayonnement extra muros est-il à la hauteur de celui de l'ENNEMI de La Réunion, maître Chicaud ?
Gérard Jeanneau, ex gardeur de vaches.