Alternative Police, jeune syndicat de la police nationale, a déposé hier une centaine de recours devant le tribunal administratif de Paris concernant les mutations des fonctionnaires de police vers La Réunion comme le rapporte Le Quotidien.
Il dénonce la main mise des syndicats en place sur les mutations vers La Réunion mais également sur les avancements de carrière des policiers. « On ne peut plus accepter qu’il faille se syndiquer pour gagner des galons« , rapporte Alternative Police dans les colonnes du Quotidien, allant même jusqu’à dénoncer très clairement du « clientélisme syndicale ».
Joint par téléphone, Gilles Clain, secrétaire national SGP police FO, a réagi sur cette attaque en bonne et due forme. Tout d’abord, il s’étonne du timing de cette intervention à quelques semaines des élections professionnelles. Ensuite, de son point de vue, c’est le système de mutation qui est en cause. Aujourd’hui, l’ancienneté administrative prévaut sur l’ancienneté de la demande. Un policier qui demande depuis 10 ans se voit passer devant un de ses collègue plus ancien qui demande pour la première fois. Ce système devrait prendre fin l’an prochain.
Les élections professionnelles réveillent-elles certains syndicats ?
De son point de vue, c’est une instrumentalisation de la détresse des collègues. « Il n’est en rien possible, lorsqu’il reçoit une famille entière dans la détresse et désespérée de ne pouvoir obtenir un retour à La Réunion malgré des Centre d’Interêts Matériels et Moraux (CIMM) requis, de ne pas faire tout ce qui est en son pouvoir pour les aider » ajoute-t-il.
Concernant l’avancement, sa réponse est simple. Il estime qu’Alternative Police manque de crédibilité. « Il serait interessant de demander au secrétaire général d’Alternative Police comment il a réussi à obtenir le grade sommital de sa corporation », explique-t-il.
Mutation ou avancement, il paraît clair qu’à quelques semaines des élections professionnelles, l’heure n’est pas à l’apaisement dans les rangs syndicaux de la Police nationale.