Du beurre dans les épinards. 531 agents communaux de Saint-Louis ont appris du maire Claude Hoarau qu’ils allaient enfin toucher l’index de correction de 13,8% sur lequel ils avaient dû faire une croix – bien malgré eux – il y a quatre ans.
En plus de ces 531 agents, 139 autres en ont déjà bénéficié lors de leur dernier traitement sans que les représentants syndicaux soient prévenus de cette application en double temps. Résultat des courses : un débrayage d’une partie du personnel communal le 12 septembre dernier, qui montrait là son incompréhension vis-à-vis d’une augmentation pour une partie seulement d’entre eux.
Le protocole de ce mardi 16 septembre entre le maire et le syndicat autonome de la fonction publique (le SFAPTR) débouche donc sur l’application de la prime de vie chère de 13,8% du traitement de base de ces agents territoriaux dont la nomination stagiaire était intervenue en 2009.
264.000 euros, rien que pour 2013
A l’époque, les difficultés financières que rencontrait la ville, soit un déficit de plus de 21 millions d’euros, avaient contraint Claude Hoarau à promettre que cette prime s’appliquerait uniquement après trois ans. Entraînant du même coup une situation délicate décriée par les intéressés et les représentants syndicaux : « une fonction publique à deux catégories d’agents : ceux bénéficiant de l’index de correction et ceux qui en ont été privés », rappelle le protocole d’accord signé mardi.
Bien décidé à tenir sa promesse de 2009 arrivée à terme il y a un an, Claude Hoarau n’oublie pas pour autant la difficulté d’octroyer ce complément de rémunération alors que la municipalité s’est engagée dans la « résorption du déficit de la section de fonctionnement de son budget principal 2013 ».
Pour l’indexation des 670 agents concernés, l’incidence financière pour l’exercice en cours sera de 264.000 euros.