Le président de l’Assemblée nationale, à l’issue de sa visite au CYROI, a répondu aux questions des journalistes. Et a d’abord expliquer les raisons de sa présence dans notre île.
« Je suis venu parce que je voulais reconnaître le travail des députés de La Réunion. Il y a des députés à La Réunion qui sont extrêmement présents à l’Assemblée, qui sont devenus de grands spécialistes législatifs.« , a indiqué Claude Bartolone.
Répondant aux critiques qui soulignent que son déplacement intervient à trois semaines des élections municipales, Claude Bartolone a eu ces mots : « Je trouve que c’est injurieux pour les habitants de la Réunion ! Imaginez, il suffirait qu’il y ait un visiteur qui vienne de l’extérieur pour les amener à changer de choix. Cela voudrait dire qu’ils ne s’intéressent qu’au spectacle et pas aux projets présentés par chacun des candidats ? Si une réunion spectaculaire pouvait changer les élections, compte-tenu de ce qu’avait été spectaculaire la visite de Nicolas Sarkozy (pendant la campagne présidentielle en 2012, ndlr), alors président de La République, normalement La Réunion aurait du voter pour lui à 90%. Et ça n’a pas été le cas ! », a-t-il souligné.
Avant de poursuivre : « Dans le cadre de ce déplacement de trois jours, j’aurai deux heures de meeting (dimanche au Tampon, avec Jean-Jacques Vlody, ndlr). C’est une belle répartition entre ma fonction de président de l’Assemblée nationale et mon occupation dans le civil, qui est d’être membre du parti socialiste ».
« La reconnaissance du travail que j’ai pu faire »
Invité à réagir sur les rumeurs médiatiques qui le placent dans la short-list des prétendants au poste de Premier ministre en cas de remaniement, Claude Bartolone a d’abord répondu par une pirouette : « Si vous regardez dans la presse la liste de ceux qui ont un jour eu l’étiquette de Premier ministrable, il y a de quoi remplir des dizaines de gouvernements« , s’est il amusé.
Avant de répondre de manière beaucoup plus sérieuse : « (Être Premier ministrable, ndlr) Je le prends pour un compliment. Pourquoi ? Parce que pour pouvoir être cité par la presse, il faut que votre travail soit reconnu. Qu’aujourd’hui, mon nom soit avancé, pour moi c’est vraiment la reconnaissance du travail que j’ai pu faire en tant que président de l’Assemblée, à la tête de parlementaires quelques fois turbulents mais qui font battre le cœur de la République. Pour moi c’est un vrai compliment !« .
Le président de l’Assemblée nationale a également défendu la politique menée par le gouvernement vis à vis de l’Outre-mer. « Même dans une période de difficulté économique, il y a eu une augmentation du budget des DOM ces deux dernières années. Nous avons réussi à répondre à des demandes des DOM sur des questions très précises. Je pense par exemple à la question du logement, en augmentant de manière importante la Ligne budgétaire unique qui est un véritable outil en terme de construction. Et puis en privilégiant la défiscalisation sur cette question qui est un sujet sur lequel il faut savoir répondre à la demande des habitants, surtout dans un territoire où la démographie est aussi forte que l’on connaît aujourd’hui« .