Après deux entretiens infructueux avec des représentants de la Cirest, le syndicat SDUCLIAS (Syndicat départemental unitaire des agents des collectivités locales, du ministère de l’Intérieur et des affaires sociales de La Réunion) organise « symboliquement » un rassemblement devant la mairie de Saint-André. Le syndicat dénonce le mutisme du président de la Cirest, Eric Fruteau, suite aux problèmes d’agressions sexuelles et de renouvellement de contrat de deux employés de la Cirest.
« Nous ne sommes toujours pas reçus par le président de la Cirest malgré nos demandes. Je ne comprends pas« , explique Stéphan Carpaye-Tailamée. Depuis plusieurs semaines, deux employés contractuels de la Cirest sont au coeur des revendications du SDUCLIAS. Après avoir dénoncé des faits d’agressions sexuelles, les deux jeunes femmes – l’agressée et la déléguée syndicale SDUCLIAS – se sont vues renouveler leur CDD pour trois mois, au lieu d’un an normalement, après 7 années passée au sein de la Cirest. « Pour nous les deux événements sont liés« , martèle-t-il.
Après une grève lundi dernier, une délégation a été reçue par un vice-président de la Cirest. « Il a écouté nos doléances et nous avons décidé de suspendre le mouvement jusqu’à vendredi en espérant que des propositions soient faites« , souligne-t-il. « Mais vendredi, nous n’avons pas eu la moindre réponse. Donc nous avons décidé de nous mobiliser une nouvelle fois mais cette fois-ci devant la mairie de Saint-André car Eric Fruteau est le président de la Cirest« , ajoute Stéphan Carpaye-Tailamée. Le syndicat réclame la fin de la précarisation des contrats dans la fonction publique territoriale et demande à ce que les employés cumulant plus de 6 ans d’ancienneté soient passés en CDI.
Une quinzaine d’employés de la Cirest sont devant la mairie de Saint-André depuis ce matin. « Un geste symbolique. Mais peut-être qu’Eric Fruteau acceptera de nous recevoir ce matin ? » s’interroge-t-il sans pour autant se faire d’illusions.
Le SDUCLIAS entend continuer ce type de mobilisation tant qu’il ne sera pas reçu et écouté par le président de la Cirest. « En plus de l’action syndicale, nous allons mener une action juridique pour que le renouvellement des contrats des deux employés soit au minimum d’un an. Comme cela aurait dû l’être normalement« , conclut-il.