J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans
Un gros meuble à tiroirs encombré de bilans,
De vers, de billets doux, de procès, de romances,
Avec de lourds cheveux roulés dans des quittances,
Cache moins de secrets que mon triste cerveau.
Et voilà ce qu’écrit Baudelaire dans le chapitre « Spleen ». A l’époque, le poète à la vie dissolue tente depuis plusieurs années de mettre au point son œuvre majeur « les fleurs du mal ».
Les fervents adorateurs de Baudelaire vous le diront : A l’aide de « métaphores », le dandy noctambule et poète maudit liste ce qui reste de sa mémoire : ses souvenirs.
Difficultés matérielles ; bilan (vers 2), procès (vers 3), quittances (vers 4) : écho de Baudelaire qui dilapidait l’héritage paternel, plein de dettes => souvenirs humiliants, douloureux.
– Souvenir d’amours ; romances (vers 3), billets doux (vers 3).
– Souvenir du poète : vers (vers 3), romances (vers)
Alors comment écrire une lettre à Baudelaire dont l’adulation envers les femmes est omniprésente dans ses écrits ? Faut-il maîtriser l’écriture poétique ? Ou posséder le talent de manier les mots pour rédiger votre missive ? Que nenni !
D’après Jacques Brel (qui lui aussi a sublimé la femme dans ses écrits) : le talent n’existe pas. Les mots sont à la portée de tous, seule la discipline fait défaut lorsqu’il s’agit d’écrire une lettre, un poème, un conte, une nouvelle, un roman… Oui c’est bien cela notre défaut : le manque de discipline : se mettre à la tâche encore et encore pour ciseler des phrases noires sur blanc…
Un des conseils de n’importe quel expert en écriture est le suivant « Lisez et relisez son poème avec le lien qui suit : Poème J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans – Charles Baudelaire (poesie-francaise.fr). Et lancez-vous !
Charles Baudelaire, poète sensible à l’âme féminine, est le destinataire de la cinquième édition de notre concours de la correspondance.
À l’automne de sa vie, Charles Baudelaire nous interpelle :
De ce lointain séjour à Bourbon, je garde le souvenir de Dorothée, la belle affranchie « obligée d’entasser piastre sur piastre pour racheter sa petite sœur » ? Et la dame créole aux charmes ignorés ? Et la Malbaraise « grands yeux de velours ». Que sont-elles devenues ? Comment vivent les femmes aujourd’hui là-bas « au pays parfumé que le soleil caresse ? »
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De joyeuses fêtes à tous et rendez-vous pour le prochain billet le 9 janvier 2022