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Cinor et Cirest : Ultimatum pour les refuges d’animaux errants

A cause d’un dépassement du nombre de chiens au refuge SPA de Sainte-Marie (Cinor) et de travaux de rénovation à la fourrière de la Cirest, « 100% des chiens errants capturés dans tout le bassin Nord et Est n’ont d’autre échappatoire que l’euthanasie », explique Astrid Puissant, présidente de Droit de Cité à Saint-Benoît. Les acteurs de […]

Ecrit par zinfos974 – le lundi 04 mars 2013 à 15H30

A cause d’un dépassement du nombre de chiens au refuge SPA de Sainte-Marie (Cinor) et de travaux de rénovation à la fourrière de la Cirest, « 100% des chiens errants capturés dans tout le bassin Nord et Est n’ont d’autre échappatoire que l’euthanasie », explique Astrid Puissant, présidente de Droit de Cité à Saint-Benoît. Les acteurs de la protection animale tirent la sonnette d’alarme.

Il y a actuellement pour la région Nord (Saint-Denis, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne) officiellement 34 places au refuge du Grand Prado. Mais la Cinor vient d’interdire par une note du 25 février le transfert de chiens et chats de la fourrière de la Cinor vers le refuge proche du Grand Prado géré par la SPA. Une mesure restrictive qui a été prise tant que l’effectif de la SPA ne sera pas conforme aux 34 animaux autorisés. Il y a actuellement une centaine de chiens sur le site SPA du Grand Prado, soit près du triple autorisé. « Il faudrait que les autorités et la DSV (ndlr : direction des services vétérinaires) soient plus compréhensifs », exhorte une membre désabusée de la SPA de la Réunion.

A cette situation déjà compliquée dans le Nord viennent s’ajouter des travaux de rénovation dans l’Est, à la fourrière de Saint-André, la seule de la Cirest. Pendant les travaux, entamés en 2012 et qui se poursuivent jusqu’à fin avril 2013, les animaux sont transférés directement à la fourrière de la Cinor. Le cercle vicieux se poursuit puisqu’une fois dans les murs de la fourrière de la Cinor, les quelques chiens qui pourraient être sélectionnés pour l’adoption en refuge sont euthanasiés au bout des quatre jours réglementaires. Rappelons que contrairement à une fourrière, qui euthanasie automatiquement les animaux, les refuges mettent le paquet sur le rétablissement de l’animal avant une adoption tant espérée.   

Le tribunal décidera du sort du refuge ce mardi 5 mars

« Il y a pour la Cirest (Saint-Benoît, Bras Panon, Saint-André, Salazie, la Plaine des Palmistes et Sainte-Rose) seulement 49 places de refuge, c’est-à-dire les nôtres », explique Astrid Puissant, de l’association Droit de Cité, dont le refuge l’Arche de Noé, à Sainte-Anne sur la commune de Saint-Benoît, ne transige pas avec l’euthanasie.

L’actualité est décidément sans concession pour les protecteurs des animaux puisque la présidente de Droit de Cité est convoquée ce mardi 5 mars devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Il est reproché au refuge qu’elle dirige de dépasser de façon chronique le nombre maximum de chiens autorisés. Bien consciente de ce surnombre, la présidente d’association réclame plus de clairvoyance de la part du maire Jean-Claude Fruteau, du président de la Cirest, Eric Fruteau, mais aussi du représentant de l’Etat.

Vers 43 places de refuge pour un bassin de vie aussi grand que la Cinor et la Cirest

Droit de Cité emploie du personnel à son refuge grâce à des dons, des ventes de calendriers qu’elle conçoit elle-même et sur ses fonds propres, c’est-à-dire la retraite de sa présidente. L’association demande à la commune ou à la Cirest un terrain sur lequel elle pourrait déménager, loin des habitations.

« Si d’aventure le Préfet maintenait sa demande de diminution de notre refuge à moins de 10 animaux, ce qui revient en fait à supprimer le refuge, cela signifierait également l’euthanasie de nos pensionnaires non adoptés », explique Astrid Puissant. Si la réglementation au niveau du nombre de pensionnaires était respectée sans état d’âme par les bénévoles de ces associations, il ne resterait au final que 34 places au refuge du Grand Prado et neuf places à Droit de Cité pour les communes d’un bassin de population aussi grand que la Cinor et la Cirest. « Tout simplement aberrant », selon Astrid Puissant.

 

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