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Cinor: Un budget « de transition » validé en attendant 2021

Programme chargé ce vendredi pour les élus de la Cinor. Un conseil communautaire délocalisé à la salle polyvalente de Duparc où les conseillers communautaires étaient conviés pour le débat sur les orientations budgétaires mais aussi pour le vote du budget 2020, enfin validé. Un budget "de transition voté pour expédier les affaires courantes" explique le président de l'intercommunalité, Maurice Gironcel.

Ecrit par zinfos974 – le samedi 25 juillet 2020 à 10H43

Pour rappel, le débat sur les OB et le vote du budget primitif 2020, qui se tiennent généralement en début d’année, avaient été repoussés en raison de la crise sanitaire. Les élus communautaires avaient jusqu’au 31 juillet 2020 pour expédier le tout comme le prévoyait [l’ordonnance validée en conseil des ministres le 25 mars dernier]urlblank:https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/les-collectivites-territoriales-et-leurs-groupements-ordonnances-du-conseil-des-ministres-du-25 .
 

[Maurice Gironcel s’empare de la présidence de la Cinor]urlblank:https://www.zinfos974.com/Maurice-Gironcel-s-empare-de-la-presidence-de-la-Cinor_a157315.html

Pour la nouvelle équipe aux affaires de l’intercommunalité du Beau Pays, ce budget 2020 est « la traduction concrète » des orientations budgétaires débattues ce jour par l’ensemble des conseillers.

Un budget axé autour de cinq objectifs: la mise en œuvre du projet de territoire, la prévision au plus juste des dépenses intégrant les actions engagées pour lutter contre la COVID-19, l’optimisation des ressources humaines et financières pour soutenir l’investissement, la préservation des équilibres financiers de la collectivité pour maintenir la confiance des organismes bancaires et enfin, un soutien aux entreprises et aux agriculteurs durement touchés pour les aider à surmonter la crise économique actuelle.

Ainsi, pour 2020, le budget primitif de la Cinor s’élève à 227 445 000 € dont 153 345 000 € pour la section fonctionnement (soit 67,42% du budget principal) et 74 100 000 € pour la partie investissement (32,58% du budget total). Les principales dépenses du poste de fonctionnement concernent les charges relatives au compétences « Environnement » et « Transports » pour un montant total de 77 725 900 € (33 735 400 € pour le premier et 43 990 500 € pour le second). Les principales hausses par rapport à 2019 concernent les dépenses liées à la crise covid (300 000 euros), les ressources humaines (1,7 million d’euros), la collecte et le traitement des déchets (1,1 million d’euros), le traitement des eaux pluviales (300 000 euros) ou encore les dépenses liées au transport du fait des pertes de recettes d’exploitation au groupement TENOR (formé par la Sodiparc) (2,2 millions d’euros).

Côté investissement, la section du budget principal « s’équilibre en 2020 » indiquent les services de la Cinor, à hauteur de 73 520 825 euros. Des crédits qui intègrent les crédits nécessaires pour les grands projets de l’EPCI comme le transport par câble Chaudron/Bois-De-Nèfles ou encore l’extension et le réaménagement du port de Sainte-Marie.

À noter que les taux d’impositions n’augmenteront pas pour la dixième année consécutive se félicite la majorité intercommunale.

Concernant la chaîne de l’épargne, la collectivité conserve une épargne nette toujours positive, mais qui a fondu de moitié par rapport à 2019, passant de 9,2 millions à 4,7 millions d’euros. Pas de quoi s’inquiéter assure malgré tout la majorité, qui prendra d’ici la fin de l’année des décisions pour « rétablir en 2021 une épargne nette plus importante afin de ne pas obérer notre capacité de recours à l’emprunt ».

« Un exercice de style »

Pas suffisant pour les deux élus sainte-suzannois d’opposition, Alexandre Laï-Kane-Cheong et Anaïs Singabrayen, qui regrettent que la Cinor ait décidé malgré tout de maintenir les crédits pour les grands projets cités précédemment. « Avec les projets qui vont sortir comme les téléphériques à Saint-Denis ou le réaménagement du port de Sainte-Marie et  de quelques aménagements à Sainte Suzanne, on se pose la question de l’impact de ces investissements », interroge Anaïs Singabreyen. Son collègue craint lui « la banqueroute de la Cinor » si cette dernière « continue sur cette ligne ». « Pourquoi êtes-vous pressé d’engager des choses qui peuvent avoir un impact financier pour les habitants du territoire ? », se demande Alek.

« Nous sommes contraints par la législation de voter ce budget primitif 2020 alors qu’il est déjà largement entamé. C’est un exercice un peu artificiel préparé par l’équipe sortante dont personnellement je n’en faisais pas partie. Tout le monde comprend que l’équation budgétaire de Cinor est très difficile. Aujourd’hui il s’agit d’une figure de style. Il faut se concentrer et faire des réunions de travail avec les personnes qui peuvent apporter des réponses. Il faut bien un budget primitif pour expédier les affaires courantes avant de préparer le BP 2021. S’il faut refaire les arbitrages sur les grands projets ? Pourquoi pas ? Mais pas à la légère comme ça », lui rétorque Gilbert Annette, 3e vice-président de la Cinor et ancien maire de Saint-Denis sous la précédente mandature de Gérald Maillot (élu en 2014 en tant que conseiller municipal de Saint-Denis).
 

[Maurice Gironcel: « Nous avons des atouts, des talents et des potentialités » ]urlblank:https://www.zinfos974.com/Maurice-Gironcel-Nous-avons-des-atouts-des-talents-et-des-potentialites_a157349.html

Outre l’épargne nette, certains membres de l’opposition comme Christian Annette ont critiqué les dotations faites aux communes membres de la Cinor. L’élu sainte-marien se dit notamment « contre » la dotation de solidarité intercommunautaire (DSC)  de 5,4 millions d’euros attribuée à chaque commune, voyant dans cette attribution un moyen de pallier la « mauvaise gestion de certains communes ». « J’y suis contre car toute action de la Cinor est déjà une action de solidarité envers ses communes membres. Nous sommes la seule intercommunalité de l’île à verser ces 5,4 millions d’euros, ce qui est énorme », clame Christian Annette.

Un avis pas partagé par le maire de Sainte-Marie, Richard Nirlo, qui estime cette DSC « utile » contrairement « aux dépenses importantes faites sur des études qui ne débouchent sur aucun projet ». « C’est là-dessus qu’on devrait creuser », appelle pour sa part le second vice-président de la Cinor.

« Il y a une nécessité de reposer les choses sur cette mandature. On termine l’année, les dépenses sont déjà engagées, mais nous repartons en 2021 avec cette fois çi la possibilité de reprogrammer les investissements par des PPI (NDLR: programmations pluri-annuelles) en fonction des besoins des communes », explique le 4e vice-président de la Cinor, Didier Gopal.

Des séminaires seront engagés d’ici la fin de l’année pour réfléchir et refaire des arbitrages sur les grands projets du territoire en vue du prochain budget ajoute pour sa part Maurice Gironcel.

Le point sur le vote de ce budget 2020 avec Maurice Gironcel, Didier Gopal (4e vice-président de la Cinor) et Alexandre Laï-Kane-Cheong (élu d’opposition de Sainte-Suzanne):

 

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