La Réunion a moins de 20 ans d’expérience dans la production audiovisuelle. Notre département est donc encore jeune en la matière. Pourtant, il existe un vivier important de savoir-faire.
Fred Eyriey, le président de l’association des producteurs, auteurs, réalisateurs réunionnais se souvient: "Il y a encore quelques années je devais convaincre des jeunes de participer à des tournages, aujourd’hui je suis obligé de refuser les stagiaires. Autre exemple, en 2000, moins de 50% de l’équipe de tournage était locale. En 2007, pour les mariés de l’île Bourbon, + de 70% des professionnels étaient des Réunionnais, capables de tenir des postes à responsabilités. Il y a une réelle progression".
Les projets fleurissent depuis quelques années. La Région Réunion a notamment favorisé cet élan en créant en 2000 une commission régionale du film (CTSA) pour permettre un épanouissement des tournages à La Réunion. Elle vote des projets audiovisuels entrant dans un cahier des charges. Environ 10% des projets sont retenus par sessions, soit 2 à 3 dossiers sur une trentaine par session. Le budget alors donné par la Région correspond à 25% des dépenses locales.
Les auteurs réunionnais sont donc bel et bien présents, leurs histoires prêtes à être mises en scène. Si elle n’est pas une spécificité réunionnaise, l’étroitesse de l'île handicape sans aucun doute. Mais pour Fred Eyriey, il ne faut pas non plus tout expliquer par le contexte géographique de notre petit caillou.
Les producteurs locaux ont toujours des difficultés pour vendre leurs projets aux diffuseurs, les deux chaines télévisées, Antenne Réunion et RFO. La problématique n’est pas nouvelle : c’est la course aux scores d’audience et les chaines commerciales marchent le mieux.
Fred Eyriey dit avoir conscience que la chaine publique RFO montre son envie de consacrer des budgets pour la production locale "mais c’est plus facile de piocher dans les programmes tout fait de métropole". Quant à la chaine privée Antenne Réunion, "elle possède une boite de production en interne. L’expérience nous a déjà montré que mieux vaut opter pour du partenariat". En bref, la dynamique est là en terme de publicités locales, de séries, de documentaires et de fictions. "C’est dommage que les chaines ne s’appuient pas sur ce vivier local".
Au final, l’émiettement des audiences depuis deux ans des chaines généralistes, l’arrivée de la TNT et la génération Internet bouleversent les habitudes. Face à ces bouleversements, comment tirer son épingle du jeu ? Le président de l’association des producteurs, auteurs, réalisateurs réunionnais essaie d’apporter un premier élément de réponse…Pour lui, la question de l’avenir de l’audiovisuel à La Réunion passe par la coproduction et les regroupements. "Il faut que les producteurs locaux se professionnalisent et se regroupent pour faire des structures multiservices", explique-t-il.
Voilà une ébauche de réflexion qui permettra, peut-être, d’augmenter les projets ainsi que le nombre de professionnels du cinéma qui, à l’heure actuelle, sont environ 350 sur l'île, tous secteurs confondus.
Fred Eyriey, le président de l’association des producteurs, auteurs, réalisateurs réunionnais se souvient: "Il y a encore quelques années je devais convaincre des jeunes de participer à des tournages, aujourd’hui je suis obligé de refuser les stagiaires. Autre exemple, en 2000, moins de 50% de l’équipe de tournage était locale. En 2007, pour les mariés de l’île Bourbon, + de 70% des professionnels étaient des Réunionnais, capables de tenir des postes à responsabilités. Il y a une réelle progression".
Les projets fleurissent depuis quelques années. La Région Réunion a notamment favorisé cet élan en créant en 2000 une commission régionale du film (CTSA) pour permettre un épanouissement des tournages à La Réunion. Elle vote des projets audiovisuels entrant dans un cahier des charges. Environ 10% des projets sont retenus par sessions, soit 2 à 3 dossiers sur une trentaine par session. Le budget alors donné par la Région correspond à 25% des dépenses locales.
Les auteurs réunionnais sont donc bel et bien présents, leurs histoires prêtes à être mises en scène. Si elle n’est pas une spécificité réunionnaise, l’étroitesse de l'île handicape sans aucun doute. Mais pour Fred Eyriey, il ne faut pas non plus tout expliquer par le contexte géographique de notre petit caillou.
Les producteurs locaux ont toujours des difficultés pour vendre leurs projets aux diffuseurs, les deux chaines télévisées, Antenne Réunion et RFO. La problématique n’est pas nouvelle : c’est la course aux scores d’audience et les chaines commerciales marchent le mieux.
Fred Eyriey dit avoir conscience que la chaine publique RFO montre son envie de consacrer des budgets pour la production locale "mais c’est plus facile de piocher dans les programmes tout fait de métropole". Quant à la chaine privée Antenne Réunion, "elle possède une boite de production en interne. L’expérience nous a déjà montré que mieux vaut opter pour du partenariat". En bref, la dynamique est là en terme de publicités locales, de séries, de documentaires et de fictions. "C’est dommage que les chaines ne s’appuient pas sur ce vivier local".
Au final, l’émiettement des audiences depuis deux ans des chaines généralistes, l’arrivée de la TNT et la génération Internet bouleversent les habitudes. Face à ces bouleversements, comment tirer son épingle du jeu ? Le président de l’association des producteurs, auteurs, réalisateurs réunionnais essaie d’apporter un premier élément de réponse…Pour lui, la question de l’avenir de l’audiovisuel à La Réunion passe par la coproduction et les regroupements. "Il faut que les producteurs locaux se professionnalisent et se regroupent pour faire des structures multiservices", explique-t-il.
Voilà une ébauche de réflexion qui permettra, peut-être, d’augmenter les projets ainsi que le nombre de professionnels du cinéma qui, à l’heure actuelle, sont environ 350 sur l'île, tous secteurs confondus.