David a envie d’air frais et de mieux vivre. Il quitte donc Saint-Denis pour Cilaos. En juin, il monte sa petite entreprise dans la vente ambulante de poulet rôti et de sarcives. C’est à ce moment là que pour lui tout dégénère. Pare brise cassé, plaques de gazon arrachées devant l’emplacement où il travaille…L’homme dit subir de nombreuses pressions.
La dernière date de la nuit du lundi 14 septembre où il entend depuis son lit un gros bruit venant de l’extérieur. En sortant, constat : une nouvelle fois son pare brise a été visé par un parpaing et ses pneus avant ont été crevés.
David appelle alors la gendarmerie qui constate les dégâts occasionnés sur son outil de travail. Le mardi matin, il se rend à la gendarmerie pour porter plainte.
« Je devais exprimer mon mécontentement face à tant d’acharnement« . Le jeune entrepreneur décide donc de bloquer la route devant son domicile en signe de protestation. « J’ai installé des pancartes devant mon véhicule et me suis même excusé auprès des voisins pour la gêne occasionnée. »
Des employés communaux présents sur un chantier non loin de là appellent la police municipale qui arrive sur place « visiblement très tendue, ne prenant même pas la peine de discuter« . Provocation physique et verbale, un employé communal du chantier lui aurait même assené une gifle. « Ils n’ont pas arrêté de me dire que je devais rentrer chez moi dans les bas, que je n’avais rien à faire à Cilaos« .
Une fois la voiture de David embarquée par une dépanneuse, celui-ci a été menotté par les gendarmes. Une perquisition a eu lieu à son domicile sur la base des propos des policiers municipaux déclarant avoir été injuriés et menacés d’un fusil.
Un non natif qui venait faire de la concurrence dans le cirque ?
Contactée, la police municipale de Cilaos affirme avoir tenté de « parlementer avec l’individu qui bloquait l’accès au chantier et au ramassage des ordures« . Assurant qu’il tenait des « propos arrogants envers eux« , les agents de la police municipale ont fait appel à la gendarmerie. « Cette personne qui ne vient pas de Cilaos pose des problèmes« .
David a été placé en garde à vue pour outrage et menace de nature à porter atteinte à une autorité publique, entrave à la circulation et détention et usage de stupéfiant. Une quantité de zamal « pour sa consommation personnelle » ayant été trouvée chez lui.
Aujourd’hui, l’homme est très affecté par ce qu’il a vécu et souhaite surtout dénoncer la mentalité de certaines personnes du cirque qui n’auraient pas supporté de voir un non natif du village s’installer et monter son entreprise. « j’ai porté plainte auprès de la gendarmerie contre les policiers municipaux et contre la personne qui m’a agressé physiquement. J’ai aussi déposé des plaintes pour les dégradations de matériel. Ce qui se passe à Cilaos n’est pas normal. Là haut c’est le paradis de l’enfer« .
