Trois heures de trajet aller-retour en bus, debout. C’est ce que vit quotidiennement Pascale, 59 ans.
Cette habitante de Cilaos fait la route tous les jours en transport en commun, et ce depuis 24 ans, pour se rendre sur son lieu de travail situé à Saint-Pierre.
Mais « depuis six mois environ« , plusieurs voyageurs sont condamnés à effectuer le trajet debout sur la ligne 60 du réseau Alternéo, assure-t-elle.
« Les passagers, non attachés, doivent s’accrocher » dans les (nombreux) virages de la commune. Des virages « pris parfois en deux temps par les chauffeurs » pour assurer la sécurité des personnes: « Les conducteurs de bus sont inquiets eux aussi« .
« J’ai adressé un courrier à la CIVIS (Communauté Intercommunale des Villes Solidaires du Sud ) mais je n’ai jamais eu de réponse, ainsi qu’au procureur à la Semittel« , poursuit-elle. La société de transport lui aurait répondu que les bus Alternéo étaient » homologués pour 11 places debout en zone urbaine« . Elle affirme pourtant qu’une trentaine de personnes se retrouverait régulièrement à manquer de places assises.
En l’absence d’alternative puisque la commune n’est pas desservie par le réseau Car jaune, les voyageurs excédés font également circuler une pétition dans la commune. « Si un accident se produit, qui sera responsable ? On ne sait pas !« , interroge Pascale.