
La cigarette électronique continue de faire polémique. Ce vendredi, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé l'interdiction de sa vente au moins de 18 ans et de son utilisation dans les lieux publics, au même titre que la cigarette. Une décision prise après la remise du rapport du Pr Dautzenberg, mardi dernier, qui ne préconisait pas son interdiction, mais d'éviter d'en faire une porte d'entrée vers le tabagisme. Un point de vue partagée par le Dr Véronique Pétel, médecin au service addictologie du CHU de la Réunion. Pour elle, la cigarette électronique "n'est pas un moyen de sevrage, mais un moyen de fumer autrement".
Les chiffre parlent d'eux mêmes, pour 64% des adolescents entre 12 et 16 ans (étude récente menée à Paris), la cigarette électronique est une porte d'entrée vers le tabagisme. D'où une attention particulière du gouvernement pour interdire la vente aux mineurs et restreindre son utilisation dans les lieux publics. Un nouveau mode de tabagisme qui accompagne une autre réalité, les consommateurs sont de plus de plus jeunes. "Les jeunes fument de plus en plus tôt et plus régulièrement et certains dès la 6ème", constate le Dr Véronique Pétel.
"Commencer par la cigarette électronique et passer à la cigarette après"
Avec des jeunes accrocs au tabac de plus en plus tôt, le phénomène cigarette électronique inquiète les services d'addictologies. "Ils vont commencer par la cigarette électronique et passer à la cigarette après. C'est alarmant. C'est un jouet. Un de mes enfants m'a expliqué que la cigarette électronique est une mode dans son lycée", explique-t-elle. Pour autant, la nocivité de la cigarette électronique ne semble pas encore déterminée, les études sur le sujet n'étant pas finalisées. "Plusieurs études sont en cours, menées par les organismes publics car les producteurs de cigarettes électroniques ne font pas d'enquêtes. C'est pour cette raison qu'elles ont été interdites de vente en pharmacies", rappelle le Dr Véronique Pétel.
"Le problème de la cigarette électronique est la nicotine, car c'est la substance psychoactive qui rend dépendant. Après il n'y a pas tous les toxiques qui émanent de la combustion du tabac (…)", précise-t-elle. Pour le moment, le plus inquiétant pour ces professionnels de santé reste avant tout la méthode de fabrication des cigarettes électroniques. "Les substances à l'intérieur ne semblent pas être dangereuses à partir du moment où les filières de production sont surveillées, comme la filière française. Mais il y a un risque, les cigarettes électroniques peuvent être achetées via internet. Nous n'avons aucune idée sur leur mode de production. Cela peut-être dangereux", souligne-t-elle.
165.000 décès à l'horizon 2025
Reste que le meilleur moyen de ne pas tomber dans le tabagisme est de s'éloigner de tout type de consommation. "Nous avons des jeunes, des lycéens et collégiens qui arrivent dans nos services pour chercher des informations et commencer un sevrage du tabac. Ils viennent prendre des renseignements et témoigner de leur difficulté à arrêter de fumer. Mais en même temps, ils ont peur d'être marginalisés par rapport à leur camarade en arrêtant de fumer. Ils ont ce sentiment qu'en arrêtant de fumer c'est ne plus faire partie du groupe", constate-t-elle.
Mais les chiffres sont là pour rappeler la triste réalité qui entoure la consommation de tabac en France. A l'horizon 2025, plus de 165.000 personnes devraient décéder chaque année d'une maladie (cancer, cardiovasculaire, respiratoire) liée à la consommation de tabac contre 73.000 personnes aujourd'hui, soit 200 morts chaque jour dans notre pays
Les chiffre parlent d'eux mêmes, pour 64% des adolescents entre 12 et 16 ans (étude récente menée à Paris), la cigarette électronique est une porte d'entrée vers le tabagisme. D'où une attention particulière du gouvernement pour interdire la vente aux mineurs et restreindre son utilisation dans les lieux publics. Un nouveau mode de tabagisme qui accompagne une autre réalité, les consommateurs sont de plus de plus jeunes. "Les jeunes fument de plus en plus tôt et plus régulièrement et certains dès la 6ème", constate le Dr Véronique Pétel.
"Commencer par la cigarette électronique et passer à la cigarette après"
Avec des jeunes accrocs au tabac de plus en plus tôt, le phénomène cigarette électronique inquiète les services d'addictologies. "Ils vont commencer par la cigarette électronique et passer à la cigarette après. C'est alarmant. C'est un jouet. Un de mes enfants m'a expliqué que la cigarette électronique est une mode dans son lycée", explique-t-elle. Pour autant, la nocivité de la cigarette électronique ne semble pas encore déterminée, les études sur le sujet n'étant pas finalisées. "Plusieurs études sont en cours, menées par les organismes publics car les producteurs de cigarettes électroniques ne font pas d'enquêtes. C'est pour cette raison qu'elles ont été interdites de vente en pharmacies", rappelle le Dr Véronique Pétel.
"Le problème de la cigarette électronique est la nicotine, car c'est la substance psychoactive qui rend dépendant. Après il n'y a pas tous les toxiques qui émanent de la combustion du tabac (…)", précise-t-elle. Pour le moment, le plus inquiétant pour ces professionnels de santé reste avant tout la méthode de fabrication des cigarettes électroniques. "Les substances à l'intérieur ne semblent pas être dangereuses à partir du moment où les filières de production sont surveillées, comme la filière française. Mais il y a un risque, les cigarettes électroniques peuvent être achetées via internet. Nous n'avons aucune idée sur leur mode de production. Cela peut-être dangereux", souligne-t-elle.
165.000 décès à l'horizon 2025
Reste que le meilleur moyen de ne pas tomber dans le tabagisme est de s'éloigner de tout type de consommation. "Nous avons des jeunes, des lycéens et collégiens qui arrivent dans nos services pour chercher des informations et commencer un sevrage du tabac. Ils viennent prendre des renseignements et témoigner de leur difficulté à arrêter de fumer. Mais en même temps, ils ont peur d'être marginalisés par rapport à leur camarade en arrêtant de fumer. Ils ont ce sentiment qu'en arrêtant de fumer c'est ne plus faire partie du groupe", constate-t-elle.
Mais les chiffres sont là pour rappeler la triste réalité qui entoure la consommation de tabac en France. A l'horizon 2025, plus de 165.000 personnes devraient décéder chaque année d'une maladie (cancer, cardiovasculaire, respiratoire) liée à la consommation de tabac contre 73.000 personnes aujourd'hui, soit 200 morts chaque jour dans notre pays