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Chronique désolante du machisme ordinaire – S***** jusqu’au bout des ongles : Il viole sa fille, le reconnaît et s’en fout…

Correctionnelle Saint-Denis - Mardi 24 mai 2018

Ecrit par Jules Bénard – le mercredi 25 juillet 2018 à 10H50

Cette sordide affaire aurait dû trouver son épilogue devant les Assises. La jeune victime de ce viol incestueux a accepté qu’elle soit « correctionnalisée ». Peu lui importait le quantum risqué par son bourreau de géniteur ! Ce qui comptait, c’était que cela se fasse vite et que son statut de victime fût dit haut et fort. Pour ce faire, elle a également refusé de réclamer le huis-clos, courage qu’a salué le procureur Catherine Séry.

Une funeste nuit de mars 2017…

Yvon J. est né le 2 mars 1963. Cet homme comparaissant entre ses gardes, petit, râblé, crâne rasé, semble se foutre du tiers comme du quart. Être là ne semble guère l’incommoder. Il est vrai qu’il risquait 20 piges aux Assises ; et là, 7 seulement.

Il est là parce qu’une maudite nuit de mars 2017, après cuite profonde et abus de zamal, il a violé sa propre fille, S…

Cet après-midi, il avait invité une vingtaine de personnes à « fêter » son anniversaire. Que des membres de sa famille et quelques amis de ces derniers. Parce amis et connaissances, il n’en a pas le quart d’un dixième ! Il ne fréquente personne ; surtout, personne ne veut fréquenter ce personnage.

Il boit à cette fête, beaucoup. Au moins dix bières, aromatisées par sept grands verres d’alcool fort. Le tout parfumé aux volutes de lo zerb péi qu’il cultive et vend. Mélange que l’on sait détonnant.

La jeune S… boit aussi. « Un mélange chocolaté au goût bizarre » mais on n’en saura pas plus. Sérieusement imbibée, malade, elle s’en va expulser tout ça dans le jardin, prend une douche et s’en va dormir. La chambre d’amis (amis ? hum !) étant inutilisable, elle va dormir sur le lit de son père. La pauvrette est à mille lieues de penser que celui qui devrait la protéger va devenir son pire prédateur.

Constat désastreux

Elle est réveillée à quatre heures du matin par des douleurs au bas-ventre, constate que sa culotte est au bas de ses cuisses et qu’elle porte des sécrétions sur ses partie intimes et ses cuisses. La douleur à son vagin est insupportable et la pauvrette réalise immédiatement ce qui s’est passé.

Elle se rend alors dans la chambre encombrée et lance plusieurs messages à son copain de coeur. Aucune réponse : il dort.

Finalement, au petit jour, c’est sa mère qui vient la chercher. Plainte à la gendarmerie, prélèvements gynécologiques… Le père est interpellé et reconnaît avoir abusé de sa fille. Mais, attention ! … « La pas moins l’auteur ! Quoça elle té i fé dans mon lit ? »

Et là, ce triste individu va élaborer un système de défense qui fout les boules. Mais gaffe ! Il n’en variera jamais, preuve que si les spécialistes et experts le classent parmi les faibles d’esprit, limite débile, c’est aussi un instinctif qui croit savoir où est son intérêt.

Le prototype parfait de l’obstiné niant contre toute évidence. Lu envale in chatte, la queue i dépasse dans son gosier mais : non mwin la pas mange lo chatte ! »

Son argumentaire laisserait abasourdi le plus angélique des soixante-huitards.

« Mi croyais té Angélina… in pitain malgache »

Selon ses assertions, il est allé dans son lit, totalement bourré et zamalé. Il n’aurait pas pu dormir, passant son temps à se tourner et se retourner sur ses draps. Jusqu’à ce qu’il constate qu’un corps dormait près du sien. A force de tâter, il comprend que c’est une femme, lui pelote les seins et les fesses, lui palpe les paries génitales, enlève sa culotte et la viole sans débander… si j’ose dire.

Là encore, rien de plus normal :

« Je croyais que c’était Angélina ! »

C’est qui, Angélina ? Bonne question et on n’en saura jamais rien. Lui dit que c’est une prostituée malgache qui lui rend visite de temps à autre. Il a avoué aux policiers qu’elle avait refusé de répondre à son invitation festive.

Alors, que ferait-elle là ?

« Ben mwin té soul, mwin la pas calkilé plus que ça minm. Mwin la compris té in’ jeune femme mais ou vois ou, Monsieur le Président, mwin té si tant tellement bourré que minm si té in’ vieille femme, mwin té pique à elle aussi ! »

« Et si c’était votre propre mère, s’enquiert le président Bruno Kar, parce qu’elle était présente à cette soirée, non ? »

Il se gratte furieusement l’occiput et dit : « Ben… mon tête té pu en place ». La maman l’a échappé belle, on dirait.

(Vous permettez que j’aille gerber ? Je reviens…)

« Koça elle té qui fé dans mon lit ? »

Le président Kar aura beau questionner, insister et re-insister, on n’en saura pas plus sur Angélina. Personne ne l’a jamais vue en peinture, sauf Yvon. Mais il n’en démords pas, ce qui ne convainc personne car des relations, il n’en a pas ! Sauf son ex, la maman de S… Ces deux-là ont semble-t-il passé un accord amiable de cocage épisodique. De temps à autre, il va chez elle, effectue de menus travaux et se fait payer en livres de chair. Ce qui, selon les enquêteurs, arrive encore assez souvent. Ce qui, aussi, contredit sa thèse selon laquelle il aurait été en manque de vous savez quoi.

Les différentes argumentations de ce salaud flanqueraient la nausée aux coeurs les plus endurcis. 

De tout un peu :

« Elle était dans mon lit… J’ai commencé à la caresser, elle a rien dit… Elle devait être consentante car elle  pas crié… C’est sa faute : elle dort jamais dans mon lit, alors là… Et puis, j’étais très ivre et zamalé… C’est rien que quand elle est sortie de la chambre que j’ai vu que c’était ma fille. Mais koça elle té i fé là ?… Quand je l’ai reconnue, je l’ai engueulée akoz koça elle té qui fé dans le lit son papa ? Elle na point d’respect pou son papa, don ? (NDA : c’est donc lui la victime, bonsanmécébiensûr !)… Sinonsa toute sa i s’rait pas arrivé ! » (Bref, le fatum ; dans pas longtemps, bon Dieu i sa prend son baisement, veille à ou !)…

Contrairement à ses affirmations, il l’a bel et bien reconnue. Car la chambre n’était nullement plongée dans le noir.

Mwin lavé le droit !

Le président Kar nous délivre au fur et à mesure les éléments du dossier. On apprend ainsi que lors de la « lune de miel » (hum !) entre Yvon et la maman de S…, cette dernière aurait refusé l’acte de chair. À la suite de quoi bonhomme se serait énervé, aurait ligoté sa toute jeune épouse par les mains et les pieds, et attachée à un poteau pour la violer plus commodément. Elle croyait qu’il en avait le droit et n’a jamais porté plainte. Voilà, c’est dans cette ambiance chaleureuse que S… a été élevée.

Yvon ne nie pas :

« Ben… c’était mon femme, non ? Mwin lavé le droit pusque nous lété mariés… »

Verdict prévisible : 7 ans de gnouf, inscription au fichier des délinquants sexuels, privation des droits civiques et de famille et 5.000 euros de dédommagement à sa victime.

Dans le temps, on clouait les importuns au pilori ; on promenait les cuistres avec carcan parmi les rues de la cité. Les mômes avaient de droit de leur balancer des fruits et des oeufs pourris.

On savait vivre alors.

 

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