Tout va bien pour Christine Salem. La chanteuse est rentrée récemment des Etats-Unis où elle a joué au Global Fest, à New-York, et au Kennedy Center, à Washington. Son maloya envoutant et sa belle voix grave ont marqué les Américains, si bien que le New York Times a pris la plume pour écrire un article élogieux sur la Réunionnaise.
Aux Etats-Unis, elle y retournera au mois de juin, où une artiste, qu’elle ne souhaite pas nommer mais qui fait du hip/hop et du funk, souhaite collaborer avec elle.
Trois concerts avec Moriarty à la Réunion
En attendant, c’est un véritable marathon qui attend Christine Salem, qui la mènera de la Réunion en métropole, en passant par l’Australie ou encore la Belgique. Fin février-début mars, elle jouera trois dates* à la Réunion avec Moriarty, ce qui marquera la fin d’une longue période de travail entre le groupe de folk et la chanteuse réunionnaise.
« C’était une bonne expérience. Au départ, ils ont eu quelques difficultés pour faire du maloya », souligne Christine Salem, le rythme ternaire du maloya étant différent de la musique pop/folk de Moriarty. Mais la rencontre a bien fonctionné et l’échange musical a opéré: « Nous avons deux publics très différents. Mais faire de la musique ensemble a été une façon de rapprocher nos deux publics« .
Son dernier album**, Salem Tradition, du nom de son ancien groupe, qui est sorti le 4 février dernier en métropole, fait le lien entre « l’ancienne » et « la nouvelle » Christine Salem. Il a reçu un très bel accueil à Paris. La native du quartier des Camélias, à Saint-Denis, qui vit désormais de sa musique, a arrêté son travail dans le social, après 15 années à avoir cumulé ces deux activités.
« Continuer à prendre des risques »
Un accomplissement pour la chanteuse, mais également une fierté pour son île : « Je suis contente que la musique de la Réunion s’exporte. C’est une ouverture pour la Réunion« .
Son envie désormais : « Continuer à prendre des risques. Car tomber dans la facilité tue la musique ». Continuer des collaborations nouvelles, continuer de mettre sa voix au service du maloya… Sa devise, « il faut donner pour recevoir », commence à porter ses fruits après des années de travail. Elle l’a bien mérité.
* Le 28 février au Palaxa, à Saint-Denis ; Le 1er mars au Kerveguen, à Saint-Pierre ; Le 2 mars au Séchoir, à Saint-Leu
** Salem Tradition, Nov. 2012, Cobalt production.