« Pour une question de diffamation, je ne peux vous communiquer ni les noms des élus visés, ni les noms des signataires », explique l’élu. Mais à la lecture de ces lettres, plusieurs noms reviennent effectivement de manière quasi-systématique.
Corruption d’élus et de cadres de la Mairie, pot-de-vin aux entrepreneurs et promoteurs, « largesses » sur les permis de construire, emploi fictif, train de vie suspect, attributions de marché frauduleux, malversations, les accusations pleuvent. Cinq à six noms reviennent plusieurs fois à travers la quinzaine de différentes missives.
« Il m’appartient d’intervenir, dans le cadre de l’article 40 du code pénal, qui stipule que dans l’exercice de mes fonctions, je doit en aviser le Procureur si je prend la connaissance d’un crime ou d’un délit », appuie Christian Annette, sans omettre de préciser qu’il ne « doute pas que le Maire lui-même a été destinataire d’une partie de ces courriers et a entrepris la même démarche », même si il préfère « doubler le coup » auprès du Procureur.
Se positionnant en « défenseur de l’argent public », l’élu estime donc nécessaire que les administrés soient au courant de cette affaire.