
Un rapport d’audit d’évaluation de l’organisation de la chirurgie infantile au CHU de La Réunion, demandé par le directeur du CHU, a récemment été remis à Lionel Calenge. Ce rapport doit servir à l’accompagnement du projet d’organisation de la chirurgie infantile à La Réunion, en identifiant al répartition entre les deux sites sud et nord; le développement de la chirurgie ambulatoire; et la constitution d’unité de taille optimum.
Mais pour le député David Lorion, cette réflexion n’a pour unique objectif "que la suppression de la chirurgie infantile au Sud", explique t-il dans un communiqué.
"Il s’agit d’un simulacre de réflexion", selon lui, car le document a été remis le 15 décembre alors que la mission s’est déroulée entre le 8 et le 10 octobre 2018.
"Les conclusions de ce rapport tel qu’il a été analysé par les professeurs du CHU- Sud et notamment le Dr Michel INGLES, Président de la Commission médicale du CHU-Sud et l’ensemble des professeurs sont très clairs : sur la forme, il s’agit d’un document très partiel et partial qui conclut à un regroupement sur le site Nord de la totalité de la chirurgie infantile des enfants de moins de un an et de la chirurgie du rachis (c’est-à-dire de la colonne vertébrale et de la moelle épinière, spécialités de neurochirurgie).
Cette décision n’est pourtant motivée par aucun constat de différence avec les référentiels des autres hôpitaux français et tous les seuils d’activité sont largement atteints : Ainsi, en 2017, il y a eu 2108 interventions par des chirurgiens pédiatriques :
- le Nord avec 1268 interventions (60%)
- le Sud avec 840 interventions (40%)
Quant au nombre de patients, aux services d’anesthésies pédiatriques, toutes les compétences requises pour la prise en charge des enfants nécessitant un acte chirurgical sont actuellement très performantes dans le sud.
La conséquence catastrophique de cette décision est que toutes les autres filières de la chirurgie infantile seront dès lors remises en cause :
- la filière de la neurochirurgie de l’enfant de 0 à 18 ans
- la filière de chirurgie- orthopédique du rachis de l’enfant (toutes les scolioses)
- la chirurgie ORL du nouveau née et du nourrisson (tous les nouveaux nés de moins de 28 jours étant déjà opérés à Saint-Denis).
Désormais, toutes ces filières qui se sont développées avec des spécialités et des chirurgiens qualifiés faisant l’objet de rapports élogieux et du même nombre d’actes qu’à Saint-Denis sont en danger. Même nombre à SaintDenis (448) et à Saint-Pierre (442). C’est notamment très inquiétant pour la chirurgie du rachis qui est une activité de pointe ! Cette activité prend en charge 60 interventions chez les nourrissons de moins d’un an et 500 patients par an.
Le rapport indique simplement que les professeurs et les patients du Sud viendront opérer et se faire opérer dans le Nord lorsqu’il manquera de professeurs dans le Nord ! Situation absurde puisque tous les moyens et les supports existent dans le Sud et qu’ils ont été développés !
Toute demande de nouvelle concertation avec la direction du CHU semble impossible. En effet, le directeur du CHU Lionel CALENGE m’a confirmé de vive voix qu’il appliquerait, dès le 17 janvier prochain, lors d’une réunion avec les chefs de service les décisions de l’audit, c’est-à-dire le regroupement de toutes les interventions de la chirurgie infantile des moins d’un an et de la chirurgie du rachis dans le Nord au détriment du Sud qui deviendrait alors l’hôpital annexe de niveau 2 du CHU Nord.
A l’heure où les citoyens demandent plus de proximité territoriale des services publics – et notamment ceux de la santé – cette décision, si elle devait être entérinée, serait calamiteuse et incompréhensible pour la population du Sud de La Réunion."
Mais pour le député David Lorion, cette réflexion n’a pour unique objectif "que la suppression de la chirurgie infantile au Sud", explique t-il dans un communiqué.
"Il s’agit d’un simulacre de réflexion", selon lui, car le document a été remis le 15 décembre alors que la mission s’est déroulée entre le 8 et le 10 octobre 2018.
"Les conclusions de ce rapport tel qu’il a été analysé par les professeurs du CHU- Sud et notamment le Dr Michel INGLES, Président de la Commission médicale du CHU-Sud et l’ensemble des professeurs sont très clairs : sur la forme, il s’agit d’un document très partiel et partial qui conclut à un regroupement sur le site Nord de la totalité de la chirurgie infantile des enfants de moins de un an et de la chirurgie du rachis (c’est-à-dire de la colonne vertébrale et de la moelle épinière, spécialités de neurochirurgie).
Cette décision n’est pourtant motivée par aucun constat de différence avec les référentiels des autres hôpitaux français et tous les seuils d’activité sont largement atteints : Ainsi, en 2017, il y a eu 2108 interventions par des chirurgiens pédiatriques :
- le Nord avec 1268 interventions (60%)
- le Sud avec 840 interventions (40%)
Quant au nombre de patients, aux services d’anesthésies pédiatriques, toutes les compétences requises pour la prise en charge des enfants nécessitant un acte chirurgical sont actuellement très performantes dans le sud.
La conséquence catastrophique de cette décision est que toutes les autres filières de la chirurgie infantile seront dès lors remises en cause :
- la filière de la neurochirurgie de l’enfant de 0 à 18 ans
- la filière de chirurgie- orthopédique du rachis de l’enfant (toutes les scolioses)
- la chirurgie ORL du nouveau née et du nourrisson (tous les nouveaux nés de moins de 28 jours étant déjà opérés à Saint-Denis).
Désormais, toutes ces filières qui se sont développées avec des spécialités et des chirurgiens qualifiés faisant l’objet de rapports élogieux et du même nombre d’actes qu’à Saint-Denis sont en danger. Même nombre à SaintDenis (448) et à Saint-Pierre (442). C’est notamment très inquiétant pour la chirurgie du rachis qui est une activité de pointe ! Cette activité prend en charge 60 interventions chez les nourrissons de moins d’un an et 500 patients par an.
Le rapport indique simplement que les professeurs et les patients du Sud viendront opérer et se faire opérer dans le Nord lorsqu’il manquera de professeurs dans le Nord ! Situation absurde puisque tous les moyens et les supports existent dans le Sud et qu’ils ont été développés !
Toute demande de nouvelle concertation avec la direction du CHU semble impossible. En effet, le directeur du CHU Lionel CALENGE m’a confirmé de vive voix qu’il appliquerait, dès le 17 janvier prochain, lors d’une réunion avec les chefs de service les décisions de l’audit, c’est-à-dire le regroupement de toutes les interventions de la chirurgie infantile des moins d’un an et de la chirurgie du rachis dans le Nord au détriment du Sud qui deviendrait alors l’hôpital annexe de niveau 2 du CHU Nord.
A l’heure où les citoyens demandent plus de proximité territoriale des services publics – et notamment ceux de la santé – cette décision, si elle devait être entérinée, serait calamiteuse et incompréhensible pour la population du Sud de La Réunion."