Pour la première fois, un vaccin contre le virus du chikungunya a été testé sur l’Homme. D’après la revue médicale britannique The Lancet, le vaccin prometteur a été mis au point par des chercheurs américains. C’est un vaccin « à pseudo-particules virales », il a été testé sur 25 volontaires sains âgés de 18 à 50 ans, à raison de trois injections chacun. Cette première phase de test va permettre aux scientifiques de déterminer si le vaccin est nocif ou tolérable pour le corps humain.
Pour le moment le vaccin aurait été « bien toléré » par les volontaires, sans qu’il n’y ait « aucun événement indésirable sérieux reporté ». Les scientifiques ayant mené l’étude interprètent cela comme une première preuve que le vaccin est immunogène et sûr. Dès la première injection, il a provoqué une réponse immunitaire chez la majorité des testeurs. Des anticorps neutralisants ont été détectés dès la deuxième injection puis un pic significatif est apparu après la troisième et dernière injection.
« Onze mois après la vaccination les niveaux d’anticorps étaient comparables à ceux observés chez des personnes ayant récupéré après une infection par le chikungunya, ce qui semble indiquer que le vaccin VLP pourrait assurer une protection à long terme contre le virus », affirme le docteur Julie Ledgerwood du National Institute of Health américain.
Pour le groupe de scientifiques « cette étude est une étape importante dans le développement du vaccin pour combattre rapidement ces pathogènes émergents ». D’autres études vont être faites prochainement avec davantage de volontaires et au sein de populations plus diverses.
En 2005 et 2006, l’épidémie de chikungunya avait touché presque 40% de la population réunionnaise. Depuis 2007, aucun nouveau cas de chikungunya n’a été signalé.