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 » Chassez le naturel, il revient au galop » !

Profitant de la crise sanitaire, le Medef National a lancé son propre ballon d'essai en laissant diffuser dans l'opinion, l'idée soutenue de faire payer aux salariés, l'ardoise du coronavirus, en disant qu'il "faudra bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique" après l'épidémie. Il a été rejoint par la secrétaire d'État et quelques hommes politiques. Fidèle au précepte du « en même temps » de LREM, qui a déjà lancé également plusieurs ballons d'essai de sa politique depuis 2017, et aujourd'hui d'attendre les réactions de l'opinion publique sur ce sujet avant de décider. Ce qui a soulevé déjà un front unanime chez les syndicats et des élus de l'opposition. Sauf qu'à la Réunion, les syndicats comme nos hommes politiques sont restés "sous cloche" et en "distanciation de communication" même à l'approche du 1er mai. Laurent Berger Secrétaire Général de la CFDT a jugé que "Cette proposition de travailler plus, totalement indécent", "parlent des vieilles lunes qui reviennent », "de grosse erreur", s'était-il indigné. Plusieurs autres syndicats tels la CGT, FO, Solidaires... dénonçaient vigoureusement la rhétorique patronale, toujours la même, "déplacée", "une provocation au moment où le pays a besoin de se serrer les coudes pour affronter la crise actuelle, la crise économique et sociale de demain". Fustigeant encore ceux qui veulent "pressurer les salariés à un max pour maintenir leur taux de profit", appelant chacun à "se battre et imposer un autre avenir". Mais, au moment de ce confinement imposé, est-ce qu'aux travailleurs de payer le coût de cette crise sanitaire, en sacrifiant congés, jours fériés, RTT voire une baisse de salaire...etc ? Est-ce que la crise du Covid-19 n'est pas un prétexte pour sucrer les avantages sociaux, acquis à des nombreuses luttes ? Il est très regrettable qu'après avoir été souvent en première ligne face à l'épidémie, dans la santé ou des autres activités et d'être traiter d'héros, que les politiques et les syndicats se soient restés confinés au silence sur la casse des acquis sociaux lancée. Fort heureusement les pistes envisagées de travailler davantage, suppression des jours congés, baisse de salaire... ont été retirées suite au tollé national mais semblent rester sur un coin de table en attendant que l'orage passe. Jean Claude Comorassamy.

Ecrit par Jean Claude Comorassamy – le samedi 25 avril 2020 à 17H43

Profitant de la crise sanitaire, le Medef National a lancé son propre ballon d’essai en laissant diffuser dans l’opinion, l’idée soutenue de faire payer aux salariés, l’ardoise du coronavirus, en disant qu’il « faudra bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique » après l’épidémie.

Il a été rejoint par la secrétaire d’État et quelques hommes politiques. Fidèle au précepte du « en même temps » de LREM, qui a déjà lancé également plusieurs ballons d’essai de sa politique depuis 2017, et aujourd’hui d’attendre les réactions de l’opinion publique sur ce sujet avant de décider.

Ce qui a soulevé déjà un front unanime chez les syndicats et des élus de l’opposition. Sauf qu’à la Réunion, les syndicats comme nos hommes politiques sont restés « sous cloche » et en « distanciation de communication » même à l’approche du 1er mai.

Laurent Berger Secrétaire Général de la CFDT a jugé que « Cette proposition de travailler plus, totalement indécent », « parlent des vieilles lunes qui reviennent », « de grosse erreur », s’était-il indigné. Plusieurs autres syndicats tels la CGT, FO, Solidaires… dénonçaient vigoureusement la rhétorique patronale, toujours la même, « déplacée », « une provocation au moment où le pays a besoin de se serrer les coudes pour affronter la crise actuelle, la crise économique et sociale de demain ». Fustigeant encore ceux qui veulent « pressurer les salariés à  un max pour maintenir leur taux de profit », appelant chacun à « se battre et imposer un autre avenir ».

  

Mais, au moment de ce confinement imposé, est-ce qu’aux travailleurs de payer le coût de cette crise sanitaire, en sacrifiant congés, jours fériés, RTT voire une baisse de salaire…etc ?

Est-ce que la crise du Covid-19 n’est pas un prétexte pour sucrer les avantages sociaux, acquis à des nombreuses luttes ?

Il est très regrettable qu’après avoir été souvent en première ligne face à l’épidémie, dans la santé ou des autres activités et d’être traiter d’héros, que les politiques et les syndicats se soient restés confinés au silence sur la casse des acquis sociaux lancée.

Fort heureusement les pistes envisagées de travailler davantage, suppression des jours congés, baisse de salaire… ont été retirées suite au tollé national mais semblent rester sur un coin de table en attendant que l’orage passe.

Jean Claude Comorassamy

 

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