À l’aide de ce chantage affectif, le quinquagénaire s’est fait remettre plusieurs sommes d’argent. Il aurait soutiré à ses victimes près de 75.000 euros. De plus, il s’était installé plusieurs semaines dans trois hôtels – à Terre Sainte, Saint-Joseph et au Tampon – sans jamais régler les notes, soit un préjudice total de 5500 euros.
L’homme se réclamait de travailler au CHU et d’attendre la livraison de sa maison en construction pour justifier ses méfaits. Il avait tenté de piéger d’autres femmes de la même façon – en invoquant l’amour puis un cancer et des séances de chimiothérapie coûteuses avec photos et complices à l’appui- mais elles avaient senti le piège et coupé court à la relation.
A la barre, le prévenu reconnaît et regrette. Véronique Denizot, procureure de la République en titre, requiert 3 ans de prison, dont 18 mois avec sursis probatoire, à l’encontre de l’escroc en récidive qui « a construit une stratégie afin d’apitoyer et de jouer sur les sentiments auprès de victimes dont il avait compris la fragilité« .
Il est reconnu coupable et condamné à 3 ans de prison dont 2 ans assortis d’un sursis probatoire. Il est maintenu en détention.