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Changer de cap sans l’EU .

Comme on pouvait le pressentir déjà vaguement ou moins depuis quelques jours, et notamment depuis que l’Irlande hurlait à qui voulait l’entendre qu’elle n’avait besoin de personne, patatras, cela n’a pas loupé : tout le monde se presse à son chevet. http://fr.euronews.net/2010/11/17/l-ue-planche-sur-un-plan-d-aide-preventif-pour-l-irlande/

Ecrit par Cambronne – le mercredi 24 novembre 2010 à 21H11

Et il semble que la maladie schizophrène soit déjà bien avancée.

La situation est résumée en quelques mots lapidaires : l’Irlande est percluse de dettes.

L’Europe, grâce au fonds monté dans l’empressement le 9 mai dernier en violant au passage sauvagement cette chienne en chaleur de la BCE par une tournante frénétique à 16 sur la table du Conseil, fallait bien évidemment lui venir en aide avec l’assistance d’un gros Airbus A380 débordant ras la gueule de 90 milliards d’euros en fugaces coupures va survoler le Connemara en larguant les billets fraîchement imprimés, et des maléfiques leprechauns facétieux vont s’affairer à les ramasser et les redistribuer généreusement, et – hop hop hop ! – fini pour le petit bobo irlandais il sera vite terminé.

Mouaih si on veut un peu comme lorsque la navette Challenger
Conversation entretenu entre Houston et Challenger le 28 janvier 86 se désintégrant 73 secondes après son décollage

« Challenger, ici Houston. Nous avons reçu vos messages sur la pression des pneus. Nous n’avons pas vraiment capté le dernier … « . C’est à ce moment-là, que la communication sera interrompue. Des crépitements, puis le silence. Challenger vient de disparaître.

Bon certes mon scénarii catastrophe , avec la procédure réelle n’impliquera pas de gros avion et des palettes chargées d’oseille en euros imaginaire comme pour refaire la bataille des Thermopyles à la Grec , mais le résultat sera très globalement pour ainsi dire le même : on va cramer une somme assez considérable pour tenter, une fois encore, de stabiliser les marchés, la monnaie unique se fichu euro, et renflouer au passage à nouveau un petit paquet de commission aux salopards de banques qui ont, très clairement, merdé dans toutes les grandes largeurs.

Evidemment, à ce point de la catastrophe en cours, on observe très globalement deux réactions.

D’un côté, ces cons de socialistes, altercomprenants et autres économiste cuisinistes partent à la course à l’échalote sur la constatation que les gouvernants vont sauver les banques pour en défalquer et retrancher que tout ça est la faute au vilain capitalisme et au méchant libéralisme.

Fichu Libéralisme ayant le dos large qui prône depuis des lustres justement la non-intervention strict de l’état dans ce genre de cas figure , renvoyant les dites banques mafieuses à leurs responsabilités, ce que ne prescrivent et souhaitent donc absolument pas entendre les fameux ultra gauchistes socialistes conservateurs qui réclament, eux, plus d’intervention d’état pour réguler tout ce bazar, tout en blâmant cette dernière lorsqu’elle arrive avec ses gros impôts qui fouettent la naphtaline . La cohérence de l’ensemble ne vous échappera donc pas.

De l’autre, nous trouvons les vertueux keynésiens (qui peuvent être et sont d’ailleurs souvent par excellence des socialistes) qui, eux, assument totalement l’interventionniste aiguë des gouvernements et j’ajouterais même qu’ils applaudissent des deux mains en voyant les palettes de milliards d’euros jetés dans la fournaise des dettes publiques : pour eux, rien ne vaut une bonne grosse dépense histoire de relancer la croissance par la consommation.

Et avec tous ces milliards, c’est incontestable qu’il va y avoir après cette fête de la saint jean festive de la consommation de malade. Oui bon certes, ce n’est pas la première fois que l’Europe et la France en particulier brûle des milliards et que cela finit essentiellement par un gros nuage de fumée âcre vachement bon pour la couche d’ozone , mais il ne faut pas oublier l’aspect ludique et frénétique : des keynésiens et des socialistes c’est de savoir demeurer de grands enfants ; ils aiment le bruit et la fureur de gros moteurs qui font beaucoup de fumée pour rien.

Pas de bol ou plutôt, manque de pot, les marchés ne semblent pas gober un instant tout ces opérations merdiques aussi bien que prévu : eh oui, à force de vouloir sauver des banques lorsqu’on n’en a pas les moyens, on a simplement fini par provoquer une aggravation de cette triste situation.

Non. Sans blague ?

L’on parvient donc à se dire, finalement, que ce sauvetage pourrait être de trop : en partant du principe, le 9 mai dernier, qu’on pouvait et qu’on devait sauver la Grèce, tout en visant ou mirant judicieusement les banques des autres états membres, on a en réalité fait un plan trop loin et on a repoussé à plus tard le nécessaire apurement des montagnes de dettes contractées par des tristes et sinistre sociales-démocraties boiteuses .

Il est maintenant particulièrement piquant de lire dans certains articles comme ceci
Faut-il pousser l’Irlande à faire défaut sur sa dette?
http://www.lexpansion.com/economie/faut-il-pousser-l-irlande-a-faire-defaut-sur-sa-dette_243421.html
, jusque dans la presse nationale franchouillarde traditionnellement à la ramasse question économie, les souhaits des libéraux (les vrais, pas la pacotille de crétins imposteurs encartés UMP) qui disaient au sujet des banques, depuis le départ, « The hell with’em » et n’attendaient rien tant qu’une prise de conscience générale : il faut rembourser les dettes, et les banques qui ont joué et fait n’importe quoi doivent faire faillite.

Oui, la prise de conscience avance : on fonce toujours dans le mur, mais on a arrêté de klaxonner. Heureux de voir que la prophétie est entrain de se réaliser

Seulement voilà : la pilule qui paraissait déjà fort amère à l’époque apparaît maintenant vomitive, gluante, et pleine de bactéries. Et on ne voudra surtout pas en arriver là si un peu d’impressions monétaires en continu, avec de nouvelles ramettes toutes fraîches, permettent d’endormir la souffrance et faire passer la gangrène pour une petite éraflure.

Alors pendant que l’Irlande s’agite et que les gouvernants se rassemblent pour trouver des ronds, les marchés rentrent en fibrillation.

Et, pendant que nos journaleux « pédophile » français de la pignouferie de presse se focalisent sur les dérapages verbaux d’un gredin de Sarkozy complètement à l’ouest sur la question comme sur les multiples désenchantements du Karachigate il semble être de plus en plus à cran en ce moment. Il doit se rendre compte qu’il risque d’être Giscardisé, sa réélection semblant de plus en plus compromise à moins d’un face à face contre Marine.Son brave Fillon risquant de lui imposer des plans de rigueur ultra sévère gauchisant qui l’entraînera ostensiblement vers de nouveaux records d’impopularités. Pendant que d’autres eunuques laïcards qui sont prés à bouffer du curé occupent le terrain avec les exégèses pénibles du Pape sur le préservatif par des folliculaires toujours aussi cons, …le problème de cochons européens reste entier l’Espagne tremblote en empruntant de plus en plus cher

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/020951457375-l-espagne-emprunte-de-plus-en-plus-cher.htm

Mais ne vous inquiétez pas trop l’immédiat pour la France et son AAA alambiqué au phosphore des retraites CGTISTES : avant elle, il y aura l’Italie.

http://www.lepoint.fr/economie/zone-euro-crise-de-la-dette-a-qui-le-tour-23-11-2010-1266048_28.php

C’est marrant comment les légendes comme la guerre de Troie qui ne verra jamais la guerre peuvent tenir en haleine, l’Europe ne verra jamais de faillite souveraine.

Amen …

 

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