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Changements climatiques: « Il est impossible d’obliger les gens à protéger leur environnement »

La conférence internationale sur l’adaptation au changement climatique réunit des acteurs qui ont fait le déplacement depuis diverses régions du globe. L'occasion pour chacun de ces ambassadeurs du développement durable d’exposer les solutions concrètes que leurs régions ont développées face aux effets du changement climatique.

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 06 octobre 2017 à 10H53

Ils viennent des régions côtières du Sénégal, de l’Equateur ou de Belgique, ou encore d’îles comme les Canaries ou l’Indonésie et tous font face à une problématique différente engendrée par un seul et même responsable: le changement climatique.

Leur vulnérabilité les expose directement à la montée des eaux, à la sécheresse ou aux changements de températures et des mesures d’adaptation on dû être développées, alors même que d’autres problématiques humaines comme la pauvreté sont déjà présentes sur ces territoires.

« Il est impossible d’obliger les gens à protéger leur environnement »

C’est le cas en Equateur, dans la région de Santa Elena, un territoire à la fois côtier et entouré de forêt. Cette province est principalement agricole mais doit faire face à des problématiques de désertification. « Il est impossible d’obliger les gens à protéger leur environnement direct, de protéger cette forêt sans obtenir de revenus. L’écologie doit engendrer un revenu pour notre population, déjà dans la précarité » explique Patricio Cisneros, le Président de cette région.

« Des revenus impliquent le maintien des habitants dans ces communes » continue-t-il. Pour cette raison, la région de Santa Elena a lancé un plan-pilote sur une surface de 10.000 hectares de forêt. « L’objectif avec le développement durable, est que 60% des personnes impliquées aient amélioré leurs conditions de vies. Notre objectif: une production stable de produits dérivés d’une exploitation forestière intelligente pour pouvoir exporter à l’international » conclut Patricio Cisneros.

Désertification, inondations, submersion, déplacement de populations

Au Sénégal, dans la région de Saint-Louis, « nous sommes situés sur une zone côtière de plus de 70 kilomètres » explique Moustapha Mbaye, le président de cette région. « Nous devons dores et déjà faire face à plusieurs problématiques: la désertification, les dégâts provoqués par la montée des eaux, les inondations, le transfert des populations. Mais nous avons choisi d’agir en construisant une digue, des logements pour les sinistrés, en lançant un programme de reforestation et en développant des secteurs d’avenir comme l’éolien et le solaire » souligne-t-il.

 

Ces considérations liées aux changements climatiques doivent donc être intégrées aux réflexions des politiques publiques. Dans certaines parties du monde, ces changements affectent déjà la vie quotidienne et la stabilité des territoires concernés.

« Tout espoir n’est pas perdu »

Omar Sene, président de la région de Fatick également au Sénégal analyse les impacts sur le secteur socio-économique. « Ce sont les localités les plus vulnérables qui sont touchées. Chez nous, la population vit de l’agriculture. Mais les sécheresses à répétition et les inondations qui s’ensuivent ont conduit à l’insécurité alimentaire. Mais tout espoir n’est pas perdu, nous effectuons une véritable prise de conscience à travers des actions de reforestation pour endiguer les glissements de terrain. Nous faisons aussi appel à la solidarité internationale, nous ne sommes pas seuls dans notre combat », conclut-il.

Ces territoires et leurs expériences concrètes peuvent donc ainsi servir de pilotes pour exploiter l’innovation et développer des stratégies efficaces pour notre avenir commun.

 

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