Après avoir déposé les objets volés chez la grand-mère de l’un d’eux, ils descendent rejoindre des amis sur le littoral à qui ils expliquent leur forfait. Ils décident de monter une deuxième expédition en fin d’après-midi dans la première ferme. Cette fois, ils subtilisent une débroussailleuse, une scie circulaire, une coupe-carreau, un échographe, un écran d’ordinateur, une imprimante et d’autres porcelets.
Ils partent revendre leur butin dans un magasin d’objets d’occasion pour la somme de 200 euros. Entre-temps, les agriculteurs se sont rendu compte qu’ils ont été cambriolés. Très perturbée, la famille se décide à retourner vers la porcherie aux alentours de 22h et se retrouve nez à nez avec 7 cambrioleurs revenus pour la troisième fois. Ces derniers vont jeter des pierres sur la voiture des agriculteurs dans laquelle se trouvent trois enfants. Les voleurs s’enfuient, laissant leurs victimes terrorisées.
Dans leur fuite, ils laissent l’un d’eux sur place, qu’ils retournent chercher aux alentours de minuit… en reprenant d’autres porcelets au passage.
Les agriculteurs réussissent tout de même à relever la plaque d’immatriculation. Les enquêteurs vont rapidement pouvoir mettre un visage sur les auteurs grâce à la vidéosurveillance d’une station-service où ils se sont arrêtés. Deux jours plus tard, un Bénédictin vient déclarer le vol de sa voiture le jour des faits. Une voiture que les gendarmes retrouveront… au pied de l’immeuble où il réside. Il est donc placé en garde à vue.
Rapidement, tous les protagonistes sont identifiés. Six hommes et une femme composent cette équipe. À l’exception du Bénédictin et de l’un d’eux, ils sont inconnus de la justice. Incapable d’expliquer la raison qui les a poussés à commettre ces délits, ils font comprendre que c’est l’effet de groupe. Néanmoins, les Portois vont tenter de faire porter un peu plus le chapeau au Bénédictin qu’ils ont rencontré quelques jours plus tôt.
Concernant le vol de porcelets, ils expliquent qu’ils espéraient les revendre. Malheureusement, certains se sont échappés et aucun n’a survécu. Ils se sont débarrassés des cadavres dans une ravine. La tête basse, ils se sont tous excusés auprès des agriculteurs venus assister au procès.
« C’est un vol que je qualifie d’acharnement. Ils sont déterminés à voler, mais surtout déterminés à s’enfuir à tout prix. Ce n’est pas un dossier anodin de vol d’opportunité. Ils reviennent quatre fois. Il y a quatre épisodes de vol », souligne la procureure qui requiert des peines ferme allant de 10 mois à un an.
Du fait d’avoir affaire à des primodélinquants, les juges seront plus cléments. Les peines vont de 4 mois à un an avec sursis simple. Le Bénédictin, étant lui en récidive légale, écope d’un an ferme avec possibilité d’aménagement. Ils ont interdiction de se rendre à la Chaloupe Saint-Leu pendant trois ans.