Vanessa Miranville s’est alignée sur la ligne de départ. Face à 23 000 électeurs et à neuf candidats, elle mène campagne comme les autres parce qu’elle souhaite poursuivre les actions mises en place depuis l’arrivée de son équipe en 2014. Quel est son regard sur les dizaines de femmes qui se lancent en 2020 à l’élection municipale ?
Lasse d’être interpellée à propos de sa situation de femme maire unique de La Réunion ? Vanessa Miranville a bien d’autres préoccupations depuis que les électeurs de la Possession lui ont confié les clés de la mairie « C’est bien que les femmes osent ! Je suis très heureuse de découvrir qu’elles sont plusieurs dizaines à se lancer dans la campagne municipale en 2020. Notre démocratie offre à toutes celles et à tous ceux qui le souhaitent de travailler un projet, de se présenter en toute liberté. Je n’ai pas eu l’expérience d’autres mandats, je ne pourrais dire si telle fonction convient mieux à une femme ou à un homme, ce que je peux affirmer d’après mon expérience c’est qu’il est possible d’avoir les bons équilibres pour pouvoir gérer également son foyer, avec le plein soutien de compagnons présents et compréhensifs!
A la question quelles sont les qualités qu’elle a dû développer lors de ce premier mandat écoulé ? D’emblée, elle révèle : « l’incessante recherche de compromis et de consensus, la patience et l’écoute deux aptitudes incontournables, une bonne dose de force morale et de persuasion sans oublier la compréhension et la bienveillance ».
La bienveillance : le moteur de son implication au sein de l’hôtel de ville à La Possession. Vanessa Miranville s’est offert le luxe de mettre le mot « bienveillance » dans la dynamique politique où « tous les coups sont permis » (coups bas, trahisons, violences verbales, méthodes inappropriées) la jeune édile ne lâche rien de sa bienveillance. Elle se veut un modèle en la matière…Et surtout au cours des instants les plus difficiles de sa première mandature écoulée : « les attaques personnelles lors des grèves et la gestion à mener afin que les plusieurs centaines d’enfants et de parents ne soient pas trop impactés au cours de ces périodes délicates ». Elle poursuit : « il y a aussi l’accueil, la réception des mamans avec des enfants, des jeunes femmes enceintes n’ayant pas de logement, une détresse sociale indicible. La découverte de l’ampleur catastrophique du budget et de la sécurité de la mairie.
Pour autant, elle ne baisse pas les bras et « j’ai toujours pensé qu’un seul mandat ne suffirait pas pour accomplir le travail entamé qui me tient à cœur ! Face à une opposition qui semble disposée à tout remettre en cause, j’aime bien achever les projets programmés ».
Depuis les élections européennes en mai 2019, l’Union européenne s’est teintée de vert Vanessa Miranville est-elle prête à s’allier à nouveau avec Yannick Jadot (représentant d’Europe Ecologie) ?
« je ne fais pas de retour en arrière, c’est un parti avec ses forces et ses faiblesses. J’ai opté pour le Mouvement CREA (Citoyens de La Réunion En Action) que nous avons mis sur pieds avec plusieurs dizaines de militants. Au sein de notre parti, nous présentons le Développement Durable à travers l’écologie, l’économie et le social. Les autres partis sont dans des aspects d’ancien monde : à la gauche le social, à la droite l’économie… CREA allie avec équilibre et harmonie ces trois axes du Développement durable ».
Présentation de La Possession
– 12 écoles maternelles,
– 17 écoles primaires,
– 3 collèges,
– 2 lycées,
La population est passée de 6 700 habitants dans les années 60 à 33 000 habitants en 2017.
Les maires successifs depuis 1945 : Georges Ratinaud, Louis Roland Jamin, Morin Dambreville, Gabriel Veloupoullé, Roland Payet et Roland Robert.
Une dette de 1 345 Euros par habitants (chiffre de 2018 JDN)