D’emblée, elle le précise « je suis une enfant de Sainte-Suzanne, naissance, parcours scolaire et professionnel c’est ici que je vis ». Au fil des années, elle cumule différentes fonctions qui lui permettent de devenir aujourd’hui chargée d’opérations à la politique de la ville au sein d’une intercommunalité « j’apprécie ce travail que je mène autour de l’environnement et avec les habitants des quartiers défavorisés » poursuit Patricia Coutandy.
Si ses débuts en politique se déroulent dans l’ombre de quelques ténors de l’île, elle enchaîne diverses actions dans l’aménagement du territoire, la défense du climat (et ce depuis 1994) « j’ai piloté le dossier de labellisation de ma ville aux rubans du développement durable dès 2009 et nous l’avons obtenu » rappelle-t-elle. Parallèlement, toujours dans le domaine de l’environnement elle décroche un autre label national celui de l’Agenda 21 local France qui fait de Sainte Suzanne l’unique commune ayant obtenu cette reconnaissance dans l’île.
Une double expérience qui tend à mener Sainte Suzanne (23 000 h) vers une éventuelle autonomie énergétique ? À l’initiative de la conception du premier jardin de développement durable, la conseillère municipale n’est pas peu fière de ces multiples projets autour de la nature « j’ai conceptualisé ce dossier lors de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques en 2015 » et Ste-Suzanne obtient un troisième label international Paris 2015 COP21-CMP11…
Femme de terrain et de convictions elle se présente aux élections législatives 2017 dans la sixième circonscription, c’est à ce moment qu’elle est mise à l’écart de son mandat d’adjointe déléguée à l’Agenda 21 « mais j’ai toujours les deux pieds sur terre » prévient-elle. Elle prépare alors les municipales de 2020 et réunit « les multiples compétences des citoyens autour de ma candidature, j’ai vu là le champ des possibles, nous habitants de Sainte Suzanne, nous savons ce dont nous avons besoin : d’une ville propre, plus de transports et d’animations et surtout faire une capitale verte pour la population».
Patricia Coutandy pose un regard lucide sur La Possession, ville qui a fait de Vanessa Miranville la plus jeune maire de La Réunion « elle a été élue démocratiquement, mais les inégalités homme/femme persistent dans tous les domaines, professionnel et politique, et je ne dis qu’une chose : femmes, levez-vous ! »
Lucide et confiante, Patricia Coutandy connaît ses points forts : son expérience dans la conduite des dossiers de Sainte Suzanne, sa facilité à faire croiser les différents partenaires, son aisance à mener une politique de démocratie participative et de proximité « j’essaie d’entraîner les autres pour qu’ils puissent eux-mêmes se servir entre eux et à participer à la dynamique du territoire » affirme-t-elle. L’émancipation par le travail, travailler ensemble, lier l’administratif, le technique, telles sont des initiatives qu’elle souhaite faire profiter les citoyens. « Seule la population sait de quoi elle a besoin et à nous, élus, de mener une politique qui touche le quotidien de chaque habitant en mobilisant les moyens ».
Pour conclure la candidate à l’élection municipale de Sainte Suzanne révèle : « je suis très attachée à ma ville, il existe ici un magnifique potentiel : nous avons le seul phare de La Réunion alors ne faisons pas de notre commune une ville poubelle avec ce centre d’enfouissement… agissons pour rendre notre ville plus belle ».
Présentation de Sainte Suzanne :
– 9 écoles maternelles,
– 12 écoles primaires,
– 2 collèges,
– 4 lycées,La population est passée de 9 700 habitants dans les années 60 à 23 000 habitants en 2017.
Les maires successifs depuis 1945 : Georges Repiquet, Albert Barau, Albert Paris, Lucet Langenier et Yolande Pausé.
Maire actuel : Maurice Gironcel.
Une dette de 848 Euros par habitants (chiffres de 2018 JDN)