L’union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) Réunion, relaie un communiqué diffusé par sa fédération nationale. Les semaines qui arrivent sont « i[cruciales pour l’hôtellerie française]i », explique l’UMIH. Pour l’organisation « i[la balle est dans le camp de l’Autorité de la concurrence : il faut agir vite !]i » Le régulateur doit en effet rendre son avis, d’ici la fin mars, sur les propositions d’engagements faites par Booking.com en décembre 2014, après avoir analysé le test de marché auquel ont répondu l’UMIH et le GNC (Groupement National des Chaînes Hôtelières). L’UMIH et le GNC pointent du doigt des « i[pratiques inéquitables]i » chez les centrales de réservation en ligne.
Dans leur réponse au test de marché, les deux organisations professionnelles estiment que les « i[propositions de Booking.com ne peuvent satisfaire la profession hôtelière]i ». « i[Elles ne répondent en rien aux préoccupations de concurrence décrites dans leur saisine de l’Autorité de la concurrence afin de constater que ces centrales de réservation en ligne violent le droit de la concurrence]i ».
Les deux organisations mènent depuis plus de deux ans des actions pour rééquilibrer les relations commerciales et contractuelles entre les hôteliers et les centrales de réservation en ligne (OTA). La saisine de la Commission d’examen des pratiques commerciales du 12 juin 2012, qui a abouti à l’Avis n°13-10 donne raison aux hôteliers vis-à-vis des entreprises exploitant les principaux sites de réservation hôtelière. Une seconde saisine avait été réalisée le 2 juillet 2013. Les deux organisations professionnelles, à l’initiative de cette saisine de l’Autorité de la concurrence, se félicitent aujourd’hui de l’annonce d’Accor.
Après avoir participé à leur action au sein du GNC depuis 18 mois, l’opérateur français, premier à l’échelle européenne et sixième au niveau mondial, s’engage à leur côté comme partie prenante directe dans cette affaire. En effet, Accor a annoncé hier avoir rejoint la plainte déposée par l’UMIH et le GNC auprès de l’Autorité de la concurrence.
Pour l’UMIH et le GNC, « i[les engagements proposés par Booking.com, pris individuellement ou dans leur ensemble, doivent être rejetés par l’Autorité]i ». La procédure en cours représente une opportunité de parvenir rapidement à un accord. En cas d’échec, l’alternative serait l’engagement d’une procédure européenne, avec un calendrier beaucoup plus long (3 à 5 ans). Une situation qui « laisserait toute liberté aux centrales de réservation en ligne de poursuivre leurs pratiques inéquitables », prévient l’UMIH. L’union ajoute : « i[Au regard de leur taux de croissance et des effets nocifs des pratiques anticoncurrentielles des OTA’s, l’intervention du régulateur vers une procédure d’engagements négociée est urgente pour redéfinir les relations entre les hôteliers et les OTA. C’est l’avenir de la profession toute entière qui est en jeu]i ».