Alors que les derniers renforts français sont arrivés à Bangui dimanche, François Hollande a appelé « toutes les parties » en conflit en Centrafrique à « cesser les hostilités ».
Le président français « suit avec la plus grande attention les derniers développements » dans le pays, « notamment après la rencontre » entre le chef de l’Etat centrafricain François Bozizé et le président de l’Union Africaine (UA) Thomas Boni Yayi, écrit l’Elysée dans un communiqué.
Mais il a refusé de répondre favorablement à l’appel du président Bozizé, qui lui demandait de « repousser les rebelles sur leurs positions initiales ». La France n’est pas là « pour protéger un régime, mais ses ressortissants ».
Pour rappel, Le président de la Centrafrique François Bozizé a été critiqué ces derniers mois par l’opposition qui le soupçonnait de vouloir modifier la Constitution afin de briguer un troisième mandat.
Il a promis un gouvernement d’union nationale après le dialogue avec la rébellion du Séléka à Libreville, et affirmé qu’il ne se présenterait pas à sa propre succession en 2016, a annoncé le président de l’Union africaine à l’issue de sa rencontre avec le chef de l’Etat centrafricain.
Le Séléka, qui a repris les armes le 10 décembre, s’est assuré le contrôle de la majeure partie du territoire centrafricain à une vitesse fulgurante et sans rencontrer de véritable résistance.
Durant toute sa progression, la rébellion a affirmé être prête à la négociation. Elle réfutait jusqu’à présent vouloir marcher sur Bangui tout en continuant à conquérir de nouvelles villes. Mais dimanche matin, le Séléka a demandé le départ du président centrafricain François Bozizé et n’excluait plus de prendre Bangui.