Difficile de croire au complot pour la chambre d’instruction. Marcel Cazal, en détention depuis mai 2018, a demandé sa mise en liberté avant son procès la semaine dernière, mais elle lui a été refusée.
Ce sont les faits reprochés, d’abord, qui inquiètent. Ils se déroulent dans un premier temps le 13 mai 2018 alors que sa compagne rentre de boîte de nuit. Selon ses dires, il est énervé à cause d’une photo sur Facebook qu’elle aurait « liké ». Il la claque, ce qui la projette au sol, puis lui assène plusieurs coups.
Mais ce n’est pas tout ; loin de là. Le lendemain elle reçoit des menaces par texto. Puis il lui demande un rapport sexuel. Elle refuse. Il s’arme alors d’un manche à balai et d’un couteau et l’attache, la bâillonne, l’allonge sur le ventre sur le lit puis la viole. Il l’emmène ensuite dans la salle de bain et la pose dans la baignoire avant de la remplir d’eau. Il va alors chercher un sèche-cheveux pour menacer de le jeter dans l’eau. Elle parvient à le dissuader et il la libère. Elle se rend alors chez sa mère qui l’emmène aux urgences avant qu’elle ne porte plainte.
Ayant eu écho de la plainte, il revient deux jours plus tard au domicile. Dans le jardin, il avale du produit de lavage de voiture. Il est hospitalisé et placé sous coma artificiel. Un acte, selon lui, en réponse à « ses mensonges ». Sa compagne se serait automutilée afin de monter un complot.
Mis à part les faits, lors de sa demande de mise en liberté, il ne présente pas ni justificatif de domicile ni promesse d’embauche. Et son comportement ne plaît pas : il lance des regards et sourires à un copain qui se trouve dans la salle d’audience.
Il sera jugé aux Assises pour viol et tentative d’assassinat.