En rentrant de son voyage œcuménique de trois jours en Terre sainte, le pape François a été très bavard avec les journalistes. Le souverain pontife a notamment condamné sévèrement les crimes pédophiles de membres du clergé catholique, qui sont « un sacrilège comme une messe noire ».
Les enfants « cherchent la sainteté » de Dieu en allant dans les églises, et « ces prêtres trahissent le Seigneur », a ajouté le pape. Rappelant le principe de « tolérance zéro » édicté par Benoît XVI, il a estimé qu’ « abuser un enfant revenait à trahir le corps du Christ », action passible d’excommunication, selon le droit canon.
François a aussi annoncé qu’une messe à sa résidence de Sainte-Marthe sera organisée « le 6 ou 7 juin », « avec six ou huit victimes, suivie d’une rencontre avec elles ».
Concernant la question du célibat des prêtres, le pape a rappelé qu’il ne s’agissait pas d’un « dogme » et que « la porte est toujours ouverte ». Mais, a-t-il précisé, « c’est une règle de vie que j’apprécie ; je pense que c’est un don de Dieu ».
« Il y a des prêtres mariés dans l’Église », rappelle-t-il, citant entre autres les Anglicans ralliés à Rome, les coptes catholiques, certains prêtres d’Églises orientales.
La démission de Benoît XVI a semble-t-il ouvert la voie aux papes émérites a poursuivi le chef de l’Église catholique, qui a confié aux journalistes présents dans l’avion qu’il démissionnerait si les forces venaient à lui manquer.