Cela fait 23 ans qu’André Boyer harcèle son ex-femme. Depuis leur séparation qu’il ne digère toujours pas, l’homme d’une soixantaine d’années vit toujours dans une maison annexe sur le terrain qu’ils partagent à Bois-de-Nèfle, Saint-Paul. Ce terrain serait d’ailleurs le sujet principal de désaccord.
Le sexagénaire était jugé ce jeudi devant la cour d’appel pour avoir menacé et violenté son ex-femme le 22 septembre 2018. Il prétend avoir entendu un bruit suspect dans sa maison et s’y introduit pour la énième fois. Une dispute éclate. Il menace alors la victime : « Si tu dors encore là ce soir, tu seras grillée avec ton chien ». Heureusement que son gendre est présent et qu’il parvient à la défendre. Car c’est la famille toute entière, même ses enfants, qui souhaite couper les ponts. Avec six mentions pour atteinte aux personnes sur son casier judiciaire, il avait déjà eu le même comportement à l’égard de son ex-conjointe en 2016.
Condamné en première instance à un an de prison en première instance, il décide alors de faire appel car lui aussi a été blessé dans la bagarre. Il comparaît libre car il est sorti de prison depuis le début du mois pour une raison de procédure. Sans avocat, il présente sa version peu convaincante et accuse toujours les parties civiles. « J’ai construit cette maison de mes propres mains », rappelle-t-il. La cour n’a manifestement pas apprécié les raisons de son appel et l’a condamné à 30 mois de prison ferme avec mandat de dépôt et l’interdiction d’approcher le domicile pendant cinq ans. Retour donc en prison, sous le regard – et les larmes – à la fois triste et soulagé de la victime.