La commune de Saint-Paul joue le jeu de la sauvegarde de l’espèce endémique des pétrels de barau lors de « la Nuit sans lumière ». Selon les prévisions de la Société d’études ornithologiques de la Réunion, environ 900 pétrels de Barau risquent de s’échouer cette année.
Les mois d’avril/mai sont en effet des périodes cruciales pour les jeunes pétrels. Le processus a pourtant commencé bien avant, en 2011 : les oiseaux adultes viennent se nicher sur plusieurs points en altitude du territoire. Ils affectionnent particulièrement la zone du Maïdo. Le même duo amoureux s’y accouple chaque année au mois de septembre, pour donner vie à un unique jeune pétrel. Celui-ci, s’il survit, va devoir prendre seul son envol en avril ou au début du mois de mai vers des contrées lointaines comme l’Australie.
Un coup de pouce à la nature
C’est à ce moment clé que l’intervention humaine est importante. La gêne occasionnée par la pollution lumineuse sur la faune peut être fatale à ces oiseaux explique la SEOR. Le système de guidage de ces oiseaux marins reste très mystérieux, mais les lumières des villes perturbe leur envol vers l’océan et ils retombent sur le sol. « Maladroits, ils sont incapables de décoller autrement que depuis une falaise ou une vague », d’où la nécessité de donner un coup de main à la nature.
L’extinction des lumières de ville n’empêchera pas la commune de l’Ouest de marquer le coup autrement. De 19h à 21h30, sur le parvis de la mairie, artistes de rue et conteurs iront à la rencontre d’un public qui pourra parachever cette soirée en levant la tête au ciel. De 21h30 à 23h30, une nuit d’observation des étoiles aura lieu au débarcadère.
Pour cette occasion, l’éclairage public sera éteint dans le centre-ville de Saint-Paul, à Plateau Caillou et sur une partie du secteur de Bois-de-Nèfles.