Il n’est pas le premier à lancer les hostilités mais celui qui s’est fait sans doute le plus remarquer. Philippe Poutou, le candidat NPA a commencé, dès son arrivée sur le plateau, à se distinguer en refusant de se faire prendre en photo avec les dix autres candidats. A part Nathalie Arthaud,« le seul candidat a avoir un vrai travail « , n’a pas hésité à fustiger Marine Le Pen et François Fillon sur les affaires en cours qui touchent les deux candidats. « Quand nous on est convoqués par la police, on n’a pas d’immunité ouvrière, donc on y va », a-t-il lancé à Marine Le Pen.
« Fillon, que des histoires, plus on fouille plus on sent la corruption ». Accusé également de se « servir dans les caisses publiques « , François Fillon a glissé, « je vais vous foutre un procès vous ! »
Nathalie Arthaud, attachée à la défense des travailleurs, s’est elle aussi exprimée sur la moralisation de la vie politique. « Quand on est travailleur, qu’on est ouvrier, qu’on est au chômage, des comptes, on en rend tous les jours. On est contrôlé à domicile. (…) Quand on est au RSA, là aussi il y a des contrôleurs qui viennent. Et dans une entreprise, la caissière qui récupère un bon d’achat, elle est licenciée ».
Une analyse sur laquelle Jean-Luc Mélenchon semble être tombé d’accord. « Fichez-nous la paix avec la religion », s’est exclamé le candidat, s’adressant à Marine Le Pen qui défendait l’installation de crèches en mairie. « Vous ne servez à rien » aurait-il également murmuré hors caméra. Le leader de La France Insoumise a été jugé comme le plus convaincant selon un tout premier sondage.
Les échanges ont également été vifs entre François Fillon et Nicolas Dupont-Aignant autour du thème de l’Europe. « Qui peut vous croire, François Fillon, alors que votre gouvernement, et toute votre carrière politique, vous avez signé les traités européens? « . « Vous étiez « chef de cabinet de François Bayrou », a répondu François Fillon avant d’ajouter que Nicolas Dupont-Aignant était « dans le système depuis assez longtemps ».
« Fils de berger, frère de berger », Jean Lassalle a décrit son parcours d’homme « d’origines modestes », maire et député qui ne « supporte plus l’hystérie qui s’est emparée de nos vies ».
Jacques Cheminade se propose de lutter « contre tous ces héritiers d’un système usé qui n’ont pas voulu prendre le taureau financier par les cornes ». En matière de création d’emplois, le candidat souhaite « 100 milliards par an pendant 5 ans pour créer 5 millions d’emplois ».
Interpellé par le candidat de Debout la France, Emmanuel Macron est revenu sur son passé au sein de la banque Rothschild. « J’ai toujours, dans les choix qui ont été les miens, été clair pour dire non et préserver mon indépendance », a rétorqué le candidat En Marche!
François Asselineau s’est lui penché sur l’endettement des partis des différents candidats et souhaite « un casier judiciaire vierge pour ceux qui se présentent à un mandat ». « Si je suis élu président, ma femme restera discrète », a-t-il également lancé en direction de François Fillon, mais aussi plus subtilement aux deux derniers présidents de la République dont les aventures amoureuses ont fait les choux gras des magazines people.
Alors que le débat était orienté sur le modèle social à mettre en oeuvre, Benoît Hamon s’est emporté quand la parole a été donnée à Marine Le Pen. « Mme Elkrief, Mme Ferrari, vous faites votre travail et nous le nôtre. Mme Le Pen est à 17 minutes et 43 secondes, alors faites votre travail ! « .
#LeGrandDébat @benoithamon : « Daech ça vous arrange madame Le Pen », pic.twitter.com/0PxPxYBTdj
— CNEWS (@CNEWS) 4 avril 2017