
Roches-Maigres… Un quartier paisible voici quelque 10 ans à peine, devenu parfaitement invivable.
J’y allais souvent rencontrer des copains musicos. On s’amusait à jouer ce qui nous passait par la tête, avec l’accord des voisins à qui on avait demandé leur avis, histoire de savoir si cela ne les gênait pas. Bien au contraire, ils appréciaient nos notes non tonitruantes, nos mélodies qui avaient un sens.
Aujourd’hui, je n’y vais plus. Mes potes, qui y avaient bâti leur demeure (pour la vie, pensaient-ils naïvement), ne rêvent que d’une chose : foutre le camp de là.
Mais pour aller ailleurs, il faut vendre d’abord.
Et qui va acheter une maison, aussi agréable fût-elle, dans un tel merdier ?
Du matin au soir, ce ne sont que boum-boum-boum ou tchic-tchic-tchic… du rap créole débile de préférence, de la "house", qu’ils disent, avec des paroles à la mords-moi-le-nœud et une soi-disant musique qui n’est que du désordre à méga décibels en-veux-tu-en-voilà !
Je ne vais plus chez mes amis. Ils viennent chez moi, histoire d’échapper à cette folie quelques heures durant.
Toutes les maisons autour de chez eux sont peuplées de voyous à qui tu ne peux rien dire sans te faire massacrer ; et que leurs propres parents n’arrivent plus à ramener à la raison. Lorsqu’ils essaient, ils se font tabasser par leurs mômes qui sont installés dans la rue à longueur de journée. Donc ils mettent leurs sonos à fond la caisse pour ne pas perdre une seule miette de ces idioties qui les rendent de plus en plus sourds et cons au fil des jours. Car le bruit, ça rend sourd, et la connerie, débile.
Le pire est la fin de semaine : ça commence le vendredi après-midi pour ne s’arrêter, les bonnes semaines, que le lundi matin sur le coup des cinq heures.
Avant, c’était un havre de paix. Mais c’était avant, avant qu’un ancien maire ne fasse débarquer dans le coin des gens à qui il a accordé logements rapides et petits boulots de complaisance : c’est un excellent fond d’électeurs.
Certains de mes potes, pourtant gens paisibles devant l’Eternel, rêvent de disposer d’une ou deux grenades à fragmentation et les balancer dans le tas. C’est dire…
Justinien Vitry
J’y allais souvent rencontrer des copains musicos. On s’amusait à jouer ce qui nous passait par la tête, avec l’accord des voisins à qui on avait demandé leur avis, histoire de savoir si cela ne les gênait pas. Bien au contraire, ils appréciaient nos notes non tonitruantes, nos mélodies qui avaient un sens.
Aujourd’hui, je n’y vais plus. Mes potes, qui y avaient bâti leur demeure (pour la vie, pensaient-ils naïvement), ne rêvent que d’une chose : foutre le camp de là.
Mais pour aller ailleurs, il faut vendre d’abord.
Et qui va acheter une maison, aussi agréable fût-elle, dans un tel merdier ?
Du matin au soir, ce ne sont que boum-boum-boum ou tchic-tchic-tchic… du rap créole débile de préférence, de la "house", qu’ils disent, avec des paroles à la mords-moi-le-nœud et une soi-disant musique qui n’est que du désordre à méga décibels en-veux-tu-en-voilà !
Je ne vais plus chez mes amis. Ils viennent chez moi, histoire d’échapper à cette folie quelques heures durant.
Toutes les maisons autour de chez eux sont peuplées de voyous à qui tu ne peux rien dire sans te faire massacrer ; et que leurs propres parents n’arrivent plus à ramener à la raison. Lorsqu’ils essaient, ils se font tabasser par leurs mômes qui sont installés dans la rue à longueur de journée. Donc ils mettent leurs sonos à fond la caisse pour ne pas perdre une seule miette de ces idioties qui les rendent de plus en plus sourds et cons au fil des jours. Car le bruit, ça rend sourd, et la connerie, débile.
Le pire est la fin de semaine : ça commence le vendredi après-midi pour ne s’arrêter, les bonnes semaines, que le lundi matin sur le coup des cinq heures.
Avant, c’était un havre de paix. Mais c’était avant, avant qu’un ancien maire ne fasse débarquer dans le coin des gens à qui il a accordé logements rapides et petits boulots de complaisance : c’est un excellent fond d’électeurs.
Certains de mes potes, pourtant gens paisibles devant l’Eternel, rêvent de disposer d’une ou deux grenades à fragmentation et les balancer dans le tas. C’est dire…
Justinien Vitry