Un an après l’instauration de l’état d’urgence suite aux attentats de Paris, Bernard Cazeneuve fait le bilan. Cette mesure a été décidée après le 13 novembre puis prolongée pour six mois en juillet. D’après le ministre de l’Intérieur, cette série de mesures a permis de mener 4 000 perquisitions et 95 assignations à résidence ainsi que 80 arrêtés d’expulsion contre des » prêcheurs de haine « .
Sur ces 500 interpellations, 426 ont été suivies de mise en garde à vue. » La prolongation de l’état d’urgence en juillet a redonné de la vigueur aux perquisitions en ouvrant la possibilité de procéder à des saisies de données informatiques « , détaille le membre du gouvernement.
Il note que 80 ressortissants étrangers liés à la mouvance jihadiste, ont fait l’objet d’un arrêté d’expulsion. Les 430 interdictions de sortie du territoire ont été prononcées contre des Français soupçonnés de rejoindre les groupes terroristes actifs du Moyen-Orient.
Le bilan dressé durant une réunion des préfets et procureurs consacrée à la lutte antiterroriste à Paris avance que 600 armes à feu, dont 77 armes de guerre, ont été saisies. Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice, a assisté à cette réunion également consacrée à la prévention de la radicalisation.
Le gouvernement a également bloqué 54 sites internet faisant l’apologie du terrorisme. Il aurait de même « déréférencé 319 adresses électroniques par les moteurs de recherche « . En presque un an d’état d’urgence, une vingtaine de mosquées et salles de prière radicalisées ont été fermées.