
Interview de Georges Rivière :
Dans le cadre de ses contacts avec des femmes et des hommes qui réfléchissent sur les réalités de la vie dans les quartiers de Saint-Paul, et qui s’efforcent de faire remonter leurs constats et leurs propositions vers les décideurs pour les influencer et en même temps éclairer l’ensemble des citoyens, "Somin Féklèr" rencontre aujourd’hui Georges Rivière.
Georges Rivière connaît bien l’agglomération de Bois de Nèfles Saint-Paul. Il y a grandi, il y habite et connaît le secteur associatif puisqu’il a présidé la section FCPE des parents d’élèves à l’époque où son fils fréquentait le collège.
Il a aussi exercé, pendant près de vingt ans, des responsabilités syndicales, au Syndicat des Agents des Douanes CGT. Le monde de la politique lui est tout aussi familier, il aime répéter qu’il est tombé dans le bain lorsqu’il était tout jeune, intéressé qu’il était par l’engagement de son père. Après avoir milité pendant plus de cinq ans au Parti Socialiste, il a fondé, avec quelques amis, son propre mouvement, intitulé RDPER (Rassemblement des Démocrates pour la Protection de l’Espace Réunionnais), dissous depuis maintenant une dizaine d’années.
Plusieurs fois candidat, sans étiquette, aux élections (élections municipales, cantonales et même législatives), il a fini par jeter l’éponge, mais s’intéresse toujours autant à la politique. Il jette un regard critique sur les grandes formations politiques de la majorité et de l’opposition.
SF : Avant de venir au territoire de Bois de Nèfles Saint-Paul, dites nous pour cadrer cette interview un mot sur la crise, sur les États Généraux, et sur la Réunion en particulier.
GR : Vous me posez beaucoup de questions à la fois et je risque de m’embrouiller. Concernant la crise, je me suis brièvement exprimé sur mon blog "Nid de Guêpes" et quitte à passer pour quelqu’un de borné – ce qui n’est pas à exclure – je continue de croire que cette crise fait l’affaire de beaucoup de monde. Au nom de la crise, on licencie à tout-va, on réduit les maigres avantages de certaines catégories de travailleurs; en revanche, ce qu’on appelle les "parachutes dorés" continuent de fonctionner comme si de rien n’était. Le Gouvernement fait mine de s’offusquer, les syndicats protestent, les travailleurs se mettent en grève et manifestent parfois violemment ; le bon peuple, lui, a fini par se résigner puisque tous les jours – à la radio, comme à la télévision – on lui chante le même couplet, sur fond de crise. J’ai le sentiment que ce peuple est aujourd’hui convaincu que tous les sacrifices, qu’on exige de lui, sont nécessaires, pour éviter le pire. Mission accomplie ! Bravo les médias. Les États Généraux, voulus par le Président de La République, pourraient faire avancer les choses. Pour le moment, il ne s’agit que d’une nébuleuse et, bien malin celui qui peut pronostiquer quoi que ce soit. Pour ce qui est de l’avenir de La Réunion, je reste optimiste malgré les difficultés croissantes dues, en partie, au manque de débouchés pour notre jeunesse.
à suivre................................www.somin-fekler.com
Dans le cadre de ses contacts avec des femmes et des hommes qui réfléchissent sur les réalités de la vie dans les quartiers de Saint-Paul, et qui s’efforcent de faire remonter leurs constats et leurs propositions vers les décideurs pour les influencer et en même temps éclairer l’ensemble des citoyens, "Somin Féklèr" rencontre aujourd’hui Georges Rivière.
Georges Rivière connaît bien l’agglomération de Bois de Nèfles Saint-Paul. Il y a grandi, il y habite et connaît le secteur associatif puisqu’il a présidé la section FCPE des parents d’élèves à l’époque où son fils fréquentait le collège.
Il a aussi exercé, pendant près de vingt ans, des responsabilités syndicales, au Syndicat des Agents des Douanes CGT. Le monde de la politique lui est tout aussi familier, il aime répéter qu’il est tombé dans le bain lorsqu’il était tout jeune, intéressé qu’il était par l’engagement de son père. Après avoir milité pendant plus de cinq ans au Parti Socialiste, il a fondé, avec quelques amis, son propre mouvement, intitulé RDPER (Rassemblement des Démocrates pour la Protection de l’Espace Réunionnais), dissous depuis maintenant une dizaine d’années.
Plusieurs fois candidat, sans étiquette, aux élections (élections municipales, cantonales et même législatives), il a fini par jeter l’éponge, mais s’intéresse toujours autant à la politique. Il jette un regard critique sur les grandes formations politiques de la majorité et de l’opposition.
SF : Avant de venir au territoire de Bois de Nèfles Saint-Paul, dites nous pour cadrer cette interview un mot sur la crise, sur les États Généraux, et sur la Réunion en particulier.
GR : Vous me posez beaucoup de questions à la fois et je risque de m’embrouiller. Concernant la crise, je me suis brièvement exprimé sur mon blog "Nid de Guêpes" et quitte à passer pour quelqu’un de borné – ce qui n’est pas à exclure – je continue de croire que cette crise fait l’affaire de beaucoup de monde. Au nom de la crise, on licencie à tout-va, on réduit les maigres avantages de certaines catégories de travailleurs; en revanche, ce qu’on appelle les "parachutes dorés" continuent de fonctionner comme si de rien n’était. Le Gouvernement fait mine de s’offusquer, les syndicats protestent, les travailleurs se mettent en grève et manifestent parfois violemment ; le bon peuple, lui, a fini par se résigner puisque tous les jours – à la radio, comme à la télévision – on lui chante le même couplet, sur fond de crise. J’ai le sentiment que ce peuple est aujourd’hui convaincu que tous les sacrifices, qu’on exige de lui, sont nécessaires, pour éviter le pire. Mission accomplie ! Bravo les médias. Les États Généraux, voulus par le Président de La République, pourraient faire avancer les choses. Pour le moment, il ne s’agit que d’une nébuleuse et, bien malin celui qui peut pronostiquer quoi que ce soit. Pour ce qui est de l’avenir de La Réunion, je reste optimiste malgré les difficultés croissantes dues, en partie, au manque de débouchés pour notre jeunesse.
à suivre................................www.somin-fekler.com