C’est un avis clairement défavorable qui est finalement émis suite à l’enquête publique ordonnée le 11 mars dernier par le sous-préfet de Saint-Paul. C’était la seconde enquête publique, la première ayant été rendue caduque suite à l’arrêt du Conseil d’Etat du 6 décembre 2017 qui interdit la désignation du préfet de région en qualité d’autorité compétente de l’Etat en matière d’environnement. En effet, c’était le préfet qui avait signé l’avis de l’autorité environnementale du 17 novembre 2017 sur ce projet.
Les commissaires enquêteurs insistent sur les impacts écologiques importants, qu’ils jugent impossibles à réduire et compenser, de l’exploitation d’une carrière au coeur d’un site protégé: « Impact du trafic des camions sur les résidents proches de la voie d’accès et les automobilistes circulant sur cet itinéraire jusqu’à l’échangeur avec la route des Tamarins, impact des tirs de mines sur les habitations incluses dans le périmètre de sécurité recommandé par le schéma départemental des carrières, risques de disparition de la faune endémique fréquentant le site (chiroptères, papangues), cicatrice durable dans le paysage d’une commune touristique après achèvement de l’exploitation. » Par ailleurs, ils estiment que le lien entre l’intérêt général et l’ouverture d’une carrière à Bellevue n’est pas établi.
La carrière de Bellevue est censée alimenter principalement la partie digue de la NRL, mais, dans leur avis, les commissaires enquêteurs relèvent que la seule carrière de Bois-Blanc suffirait à l’approvisionnement du grand chantier. Jean-Pierre Marchau d’EELV, dans un communiqué, se félicite de cette décision, et affirme que « le projet de construction par la Région d’une méga-digue située entre la Grande Chaloupe et La Possession est bien mal parti ».