L’intersyndicale décide, il y a une semaine de lancer un mouvement de revendication et établit une feuille de route. Parmi les rendez-vous principaux figurent une rencontre à la région, qui rapidement tourne cours car l’intersyndicale n’approuve pas la présence d’autres organisations. A partir de ce moment un préavis de grève est annoncé pour lundi 13 février. Le cyclone Giovanna forcera les organisateurs de cette grève à déplacer le démarrage du mouvement.
Depuis ce matin (14 février 2012), des barrages de routes sont mis en place dans les 4 coins de l’île. Durant la première partie de la journée, malgré la longueur des embouteillages, la chaleur, le mouvement a la sympathie des usagers de la route. Il faut reconnaître que les barrages étant filtrant la circulation restait possible, sauf au col de bellevue à la Plaine des cafres.
En début d’après midi sur les ondes des radios, la patience des automobilistes étant mis à rude épreuve, des tensions se font entendre. Des altercations entre les automobilistes et les manifestants obligent l’intervention des forces de l’ordre. Une personne raconte même avoir eu son pare brise cassé parce qu’il a manifesté son mécontentement lors de son passage au niveau du barrage filtrant. Des pleurs de Maman sur les ondes ne sachant plus comment faire pour pouvoir rentrer chez elle et s’occuper de leurs enfants.
A 15 heures, la réunion tant attendue démarre doucement. Où bout de 2h30 Jean Yves Minatchy sort et annonce qu’un accord a été obtenu sur le prix du carburant pour les professionnels. Les choses prennent une tournure plutôt positive.
Les barrages commencent à être levés les uns après les autres, sauf un petit groupuscule à la Plaine des cafres.
Sur internet, les premiers articles tombent et laissent entendre que ce ne sera pas possible de baisser le prix de 25 centimes. L’intersyndicale demande alors qu’une proposition leur soit faite !
20h15 sur les ondes de Freedom, Monsieur Caroupaye annonce que l’intersyndicale n’est pas satisfaite et appelle à de nouveau bloquer les routes demain matin (15 février 2012).
Avions-nous les bons interlocuteurs autour de la table ?
Pourquoi avoir refusé de rester lors de la réunion avorter de la Région ?
Qu’attend M. Caroupaye de cette manifestation ?
Peut-on discuter avec Caroupaye sans qu’il s’énerve ?
Le blocage des routes est-ce la bonne solution ?
Est-ce réaliste de demander une baisse de 25 centimes ?
Toutes ces questions nous amènent à nous demander si Caroupaye est bien l’homme de la situation. Ne va-t-il pas mettre l’économie réunionnaise à mort, en agissant ainsi ?