
Le préavis de grève déposé par les transporteurs à la suite de la rencontre "avortée" de la Région, jeudi dernier, prend effet demain, lundi. Le mot blocage est dans toutes les bouches, même si du côté de l'intersyndicale des professionnels de la route (IPR), on ne l'évoque pas. Par contre, la "base est en colère", explique Jean-Bernard Caroupaye, à la tête de l'IPR avec Hugues Atchy, qui demande des excuses aux présidents des chambres consulaires et au préfet après les propos tenus vendredi soir.
Pour Jean-Bernard Caroupaye, la dernière sortie médiatique du préfet accompagné par Bernard Picardo, président de la Chambre des Métiers, Ibrahim Patel, président de la CCIR et Jean-Hugues Minatchy, président de la Chambre d'agriculture, n'a servi qu'à mettre de l'huile sur le feu. "Je demande des excuses au préfet qui nous a traité d'enfants en sonnant la fin de la récréation. Il nous a pris pour des irresponsables alors que nous avons jusque là suivi la feuille de route à la lettre. On cherche à nous diviser et à retourner la population contre nous", explique-t-il. L'IPR en veut aux trois présidents des chambres consulaires de la Réunion qui se sont retournés contre leur base. "La base est très en colère après les propos de Bernard Picardo et Ibrahim Patel. Ils ont fait des erreurs en demandant au préfet de prendre tous les moyens nécessaires en cas de grève, ils vont en payer les conséquences", lâche le secrétaire de l'IPR.
"Manigance" et "complot"
Les responsables de l'échec de la réunion de jeudi dernier à la Région sont tous trouvés et désignés par le secrétaire de l'IPR : les élus et l'Etat. "Ils ont fait exprès de faire capoter cette réunion", lâche-t-il. Pour lui, la Capeb, qui s'est "invitée" à la Région ne devait être présente que mardi prochain pour la table ronde portant sur les 25 centimes de baisse du carburant, une table pour "tout le monde".
"Jeudi, il s'agissait d'une réunion technique sur le gasoil professionnel à destination des transporteurs, et non pas pour les terrassiers et le BTP", rappelle Jean-Bernard Caroupaye. "Pourquoi ces personnes étaient là ?", s'interroge-t-il, n'hésitant pas à parler de "manigance" ou de "complot".
"Il faut arrêter de nous prendre pour des cons"
Autre cible pointée du doigt par l'IPR, Roland Robert, président de l'AMDR (association des maires du département de la Réunion), association qui a décidé de ne plus participer au fonds de compensation, fonds censé mettre en place un gasoil professionnel à la Réunion. En fin de semaine, l'AMDR a décidé de répercuter le surplus d'octroi de mer en direction de la population pour faire baisser encore la bouteille de gaz. "L'attitude de Roland Robert est scandaleuse. Il a profité du problème à la Région pour accentuer cet effet de division. C'est une volonté politique et Roland Robert est un lâche et il faut arrêter de nous prendre pour des cons", souligne Jean-Bernard Caroupaye.
Enfin, l'IPR rappelle qu'elle a parfaitement travaillé son dossier sur le carburant. "On ne demande pas à Didier Robert de prendre à lui tout seul la responsabilité de baisser de 25 centimes le prix du carburant (ndlr : suite à son discours au Moca, vendredi, lors de la Réunion Economique). On sait que ce n'est pas faisable. Mais en grattant un peu partout, du côté de la Région, de la CCIR, du Département, de l'Etat mais surtout du côté des pétroliers on pourra arriver à cette baisse. On a travaillé sur le dossier, mais maintenant il faut que l'on arrête de nous mentir", souligne-t-il.
Mardi, lors de la table ronde, la SRPP et les pétroliers seront dans le viseur. L'IPR veut tout savoir sur le prix réel d'achat des carburants à Singapour. "On ne se détournera pas de nos promesses envers la population", prévient Jean-Bernard Caroupaye.
Les transporteurs vont maintenir la pression avant la table ronde de mardi, d'autant que l'IPR a été rejoint par les agriculteurs, notamment par Jean-François Sababady, responsable de la FDSEA (Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles). Ce lundi, les transporteurs seront en "berne", conclut-il
Pour Jean-Bernard Caroupaye, la dernière sortie médiatique du préfet accompagné par Bernard Picardo, président de la Chambre des Métiers, Ibrahim Patel, président de la CCIR et Jean-Hugues Minatchy, président de la Chambre d'agriculture, n'a servi qu'à mettre de l'huile sur le feu. "Je demande des excuses au préfet qui nous a traité d'enfants en sonnant la fin de la récréation. Il nous a pris pour des irresponsables alors que nous avons jusque là suivi la feuille de route à la lettre. On cherche à nous diviser et à retourner la population contre nous", explique-t-il. L'IPR en veut aux trois présidents des chambres consulaires de la Réunion qui se sont retournés contre leur base. "La base est très en colère après les propos de Bernard Picardo et Ibrahim Patel. Ils ont fait des erreurs en demandant au préfet de prendre tous les moyens nécessaires en cas de grève, ils vont en payer les conséquences", lâche le secrétaire de l'IPR.
"Manigance" et "complot"
Les responsables de l'échec de la réunion de jeudi dernier à la Région sont tous trouvés et désignés par le secrétaire de l'IPR : les élus et l'Etat. "Ils ont fait exprès de faire capoter cette réunion", lâche-t-il. Pour lui, la Capeb, qui s'est "invitée" à la Région ne devait être présente que mardi prochain pour la table ronde portant sur les 25 centimes de baisse du carburant, une table pour "tout le monde".
"Jeudi, il s'agissait d'une réunion technique sur le gasoil professionnel à destination des transporteurs, et non pas pour les terrassiers et le BTP", rappelle Jean-Bernard Caroupaye. "Pourquoi ces personnes étaient là ?", s'interroge-t-il, n'hésitant pas à parler de "manigance" ou de "complot".
"Il faut arrêter de nous prendre pour des cons"
Autre cible pointée du doigt par l'IPR, Roland Robert, président de l'AMDR (association des maires du département de la Réunion), association qui a décidé de ne plus participer au fonds de compensation, fonds censé mettre en place un gasoil professionnel à la Réunion. En fin de semaine, l'AMDR a décidé de répercuter le surplus d'octroi de mer en direction de la population pour faire baisser encore la bouteille de gaz. "L'attitude de Roland Robert est scandaleuse. Il a profité du problème à la Région pour accentuer cet effet de division. C'est une volonté politique et Roland Robert est un lâche et il faut arrêter de nous prendre pour des cons", souligne Jean-Bernard Caroupaye.
Enfin, l'IPR rappelle qu'elle a parfaitement travaillé son dossier sur le carburant. "On ne demande pas à Didier Robert de prendre à lui tout seul la responsabilité de baisser de 25 centimes le prix du carburant (ndlr : suite à son discours au Moca, vendredi, lors de la Réunion Economique). On sait que ce n'est pas faisable. Mais en grattant un peu partout, du côté de la Région, de la CCIR, du Département, de l'Etat mais surtout du côté des pétroliers on pourra arriver à cette baisse. On a travaillé sur le dossier, mais maintenant il faut que l'on arrête de nous mentir", souligne-t-il.
Mardi, lors de la table ronde, la SRPP et les pétroliers seront dans le viseur. L'IPR veut tout savoir sur le prix réel d'achat des carburants à Singapour. "On ne se détournera pas de nos promesses envers la population", prévient Jean-Bernard Caroupaye.
Les transporteurs vont maintenir la pression avant la table ronde de mardi, d'autant que l'IPR a été rejoint par les agriculteurs, notamment par Jean-François Sababady, responsable de la FDSEA (Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles). Ce lundi, les transporteurs seront en "berne", conclut-il