
"C'est très difficile de geler les tarifs, on a bien expliqué tout cela. Le gouvernement a pris une mesure qui a un coût pour le contribuable - il ne faut pas le nier - qui est une mesure transitoire, qui est un effort du budget de l'Etat, accompagné d'un effort des professionnels de la distribution", a expliqué hier le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sur le plateau de BFMTV. Il a ajouté que le gouvernement prendrait "dans trois mois" des mesures pour contenir la hausse des carburants. "Nous sommes en train de les préparer (…)", a-t-il souligné. Quelles seront ces mesures nationales ? Comment seront-elles appliquées au niveau local dans les DOM ? C'est là les questions que les automobilistes réunionnais sont en droit de se poser.
Au lendemain d'un difficile accord trouvé dans les DOM pour compenser, au même niveau qu'en métropole, la hausse du carburant, le gouvernement a tout intérêt à plancher en amont sur les solutions envisageables dans les départements d'Outre-mer. Car si la compensation sur le sans-plomb va durer trois mois et sera à hauteur de 6 centimes, les 3 centimes de baisse sur le gasoil sont loin d'être acquis pour le mois prochain.
Plusieurs hypothèses ?
Après les trois mois de compensation, quelles hypothèses pourraient être avancées par le gouvernement Ayrault. Une baisse de la fiscalité ? Impossible, le mécanisme de fixation des taxes est totalement différent dans les départements d'Outre-mer. Là où l'Etat perçoit des taxes en métropole, localement c'est la Région qui les reçoit via la TSCC (Taxe spéciale sur la consommation de carburant) et l'octroi de mer. Une piste à écarter, surtout à la vue des relations "froides" entre le ministère de l'Outre-mer et la Région Réunion. Le Conseil régional étant absent du dispositif, l'Etat n'a pu compenser sur la fiscalité et devra faire un chèque aux pétroliers d'un montant de 950.000 euros, a expliqué le Jir dans son édition de ce matin.
Mettre à nouveau la pression aux pétroliers ? Une solution possible mais discutable. Ce sont des entreprises privées et elles ont joué le jeu en septembre. Elles ont été les premières à faire un effort pour contenir la hausse du carburant au mois de septembre, tout en expliquant qu'elles vendront à perte le sans-plomb pendant les trois prochains mois.
Reste une possibilité, celle qui devrait être retenue et déjà avancée par le ministre de l'Outre-mer, Victorin Lurel, au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. La modification du décret 2010 portant sur la fixation des prix des hydrocarbures à la Réunion. Un décret qui encadre les marges des pétroliers et des détaillants pour les fixer respectivement à 8,85 et 10,81 centimes par litre. Mais modifier le décret de 2010 pourrait remettre en cause tout le modèle réunionnais (ndlr: les pompistes). Du côté des gérants de stations-service on voit d'un mauvais oeil cette alternative. Les contrats de gérance passés avec les pétroliers deviendraient "caducs" si la structure des prix est modifiée, comme le souhaite Victorin Lurel.
Le casse-tête de la première semaine de baisse du prix des carburants à peine fini, que l'Etat doit plancher sur un nouveau mécanisme pour contenir la hausse envisagée avant la fin de l'année. Et avec seulement deux acteurs autour de la table, gérants et pétroliers, sans la participation de la Région...
Au lendemain d'un difficile accord trouvé dans les DOM pour compenser, au même niveau qu'en métropole, la hausse du carburant, le gouvernement a tout intérêt à plancher en amont sur les solutions envisageables dans les départements d'Outre-mer. Car si la compensation sur le sans-plomb va durer trois mois et sera à hauteur de 6 centimes, les 3 centimes de baisse sur le gasoil sont loin d'être acquis pour le mois prochain.
Plusieurs hypothèses ?
Après les trois mois de compensation, quelles hypothèses pourraient être avancées par le gouvernement Ayrault. Une baisse de la fiscalité ? Impossible, le mécanisme de fixation des taxes est totalement différent dans les départements d'Outre-mer. Là où l'Etat perçoit des taxes en métropole, localement c'est la Région qui les reçoit via la TSCC (Taxe spéciale sur la consommation de carburant) et l'octroi de mer. Une piste à écarter, surtout à la vue des relations "froides" entre le ministère de l'Outre-mer et la Région Réunion. Le Conseil régional étant absent du dispositif, l'Etat n'a pu compenser sur la fiscalité et devra faire un chèque aux pétroliers d'un montant de 950.000 euros, a expliqué le Jir dans son édition de ce matin.
Mettre à nouveau la pression aux pétroliers ? Une solution possible mais discutable. Ce sont des entreprises privées et elles ont joué le jeu en septembre. Elles ont été les premières à faire un effort pour contenir la hausse du carburant au mois de septembre, tout en expliquant qu'elles vendront à perte le sans-plomb pendant les trois prochains mois.
Reste une possibilité, celle qui devrait être retenue et déjà avancée par le ministre de l'Outre-mer, Victorin Lurel, au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. La modification du décret 2010 portant sur la fixation des prix des hydrocarbures à la Réunion. Un décret qui encadre les marges des pétroliers et des détaillants pour les fixer respectivement à 8,85 et 10,81 centimes par litre. Mais modifier le décret de 2010 pourrait remettre en cause tout le modèle réunionnais (ndlr: les pompistes). Du côté des gérants de stations-service on voit d'un mauvais oeil cette alternative. Les contrats de gérance passés avec les pétroliers deviendraient "caducs" si la structure des prix est modifiée, comme le souhaite Victorin Lurel.
Le casse-tête de la première semaine de baisse du prix des carburants à peine fini, que l'Etat doit plancher sur un nouveau mécanisme pour contenir la hausse envisagée avant la fin de l'année. Et avec seulement deux acteurs autour de la table, gérants et pétroliers, sans la participation de la Région...